samedi 25 avril 2009

4) CHOISIR SA PLANCHE (2024)


DIMENSIONS ET SHAPE
Une planche de paddlesurf mesure en général entre 9 et 12 pieds de long, c'est à dire entre 2 m 75 et 3 m 65 pour une largeur variant entre 28 et 32 pouces, soit de 71 cm à 81 cm. Shaper ce type de flotteur s'avère être un exercice difficile car il faut combiner les critères de maniabilité habituellement rencontrés sur un surf de type longboard avec les contraintes imposées par la rame avec une pagaie. En effet, plus l'outline sera tendu et plus vous irez droit en ramant. Inversement, une planche plus ronde aura tendance à tourner à droite en ramant du coté gauche et vice-versa. C'est ce que l'on appelle l'effet de row. De même, une planche large, courte, épaisse et volumineuse, avec beaucoup de rocker et des dérives peu profondes sera d'autant plus sensible à l'effet de row. L' épaisseur varie entre 4 '' et 5 '', c'est à dire entre 10 et 13 cm selon le gabarit du paddlesurfer et l'on veillera pour les premiers essais à utiliser une planche plutôt trop volumineuse que pas assez, de manière à ce que ces premières sessions ne se transforme pas en cauchemar ! Le rocker est assez marqué, souvent un peu plus prononcé à l'arrière pour améliorer la maniabilité de l'engin. La plupart du temps, la carène est plate mais certains shapers rajoutent néanmoins une cuillère sous l' avant du flotteur pour faciliter la relance et les noserides. Un peu de vee au niveau du tail permet de faciliter le passage rail to rail et d' améliorer la capacité à faire tourner la planche.Pour obtenir un paddlesurf plus radical, certains pratiquants confirmés utilisent des planches dont la longueur est comprise entre 9 et 10 pieds mais qui compensent en volume et en largeur ce qu'elles perdent en longueur.
POIDS
Le problème du poids est inévitable pour des planches de ce gabarit : à moins d'investir dans un modèle construit tout en en carbone ou de tirer de manière risquée sur le glassage , votre flotteur pèsera entre 9 et 12 kg. Pour le fabricant, l' objectif est de trouver le bon compromis entre un poids élevé, apportant inertie et vitesse, et une certaine légèreté qui rend la planche nerveuse et maniable, mais certains modèles du marché sont toutefois proposés dans plusieurs constructions différentes pour s' adapter aux exigences diverses du rider. Pour les adeptes de la rame à genoux, beaucoup moins exigeante au niveau de la stabilité, il est donc possible d'utiliser des planches moins longues, moins volumineuses et donc moins lourdes, et qui vont se révéler bien plus évolutives un fois debout sur la vague. A volumes identiques, la différence de flottabilité entre deux planches ayant le même shape peut être importante : celle dont l' enveloppe est un sandwich en époxy est plus légère, et elle vous portera davantage que celle stratifiée dans la configuration surf traditionnelle, où un pain de mousse polyuréthanne est recouvert de fibre de verre enduit d' une résine polyester.
TAIL
La forme du tail, c' est à dire de l' arrière du flotteur, a une influence non négligeable sur la façon dont celui-ci va se comporter au cours des virages. Le squaretail est un arrière carré qui permet des virages courts et secs dans les petites vagues mais la planche a parfois tendance à rebondir lors des bottom turns dans des séries plus conséquentes. Le fishtail, aussi appelé swallowtail, se présente sous la forme d' un arrière en queue d' hirondelle qui optimise le passage d'un rail à l' autre lors des manoeuvres. Souvent associé à un montage d' ailerons de type quattro ou twin fin, iI assure également vitesse et carving mais ses détracteurs lui reprochent un appui fuyant lorsque la planche est à plat sur la mousse, comme en off the lip par exemple. Le round pintail, arrière à la fois rond et pointu, est un shape passe-partout très agréable mais qui n' excelle dans aucun des trois domaines que sont la vitesse, le contrôle et la maniabilité. Plutôt utilisé dans les grosses vagues, le pintail confère au flotteur une excellente tenue lors des longs bottoms à haute vitesse mais il faut anticiper les trajectoires car la maniabilité n' est pas son point fort.
AILERONS
Au niveau des ailerons, toutes les configurations habituellement rencontrées sur une planche de surf sont possibles :
- le trifin, qui est constitué d' un central de bonne taille et de deux petits latéraux, un système éprouvé qui offre un bon compromis vitesse/maniabilité,
- le quattro, deux couples d' aileronsde taille moyenne étant associés presque en ligne de part et d'autre de l 'axe longitudinal de la planche, ou bien le twinfin ou twinser, composé de deux ailerons, et qui procurent vitesse et carving, parfois au détriment du contrôle du flotteur sur l' écume de la vague,
- le thruster, trois ailerons de taille identique, délivrant contrôle et maniabilité, ou encore
- le single, une seule grande dérive, pour les adeptes d'un surf oldstyle, en pivot sur
l' arrière comme sur un longboard traditionnel.
La plupart du temps, ces ailerons ne sont pas fixes et ne sont donc pas stratifiés à même le dessous du flotteur. Il existe plusieurs grands systèmes de fixation : l' US Box est le plus couramment utilisé pour maintenir la grande dérive centrale d' un thruster, ou bien pour un singlefin, et offre de bonnes possibilités de réglage car l' aileron coulisse dans le boitier. Le FCS ou le Future Fins sont quand à eux associés à des ailerons amovibles de taille plus classique et qui sont maintenus en place par des vis situées sur le côté pour les FCS et sur le devant pour les Future Fins.
NEUVE OU D'OCCASION ?
Pour commencer le paddlesurf, le mieux est de porter son choix sur une planche de série. Celles-ci sont en général bien conçues, sont construites dans des matériaux fiables et éprouvées et à condition de choisir un modèle bien adapté à votre gabarit, vous passerez de nombreuses heures sur l'eau avant d' avoir exploité toutes ses possibilités. Une fois les bases bien assimilées, il sera toujours temps de revendre votre première planche à un débutant et d' aller trouver un artisan-shaper qui réalisera sur mesure le flotteur de vos rêves. Quelque soit la construction choisie, il est toujours possible d' acquérir un modèle d' occasion et dans ce domaine, la prudence est de mise. Lors de l' achat, il faut veiller à ce que la planche soit légère, et donc qu' elle pèse, à quelques dizaines de grammes près, le poids annoncé par le constructeur. Si tel n'est pas le cas, cela signifie peut-être que la planche a subi des dommages et a pris l'eau. De même, si votre vendeur potentiel vous indique que celle-ci a été réparée, assurez-vous qu'aucune infiltration d' eau n' est possible et si le flotteur est un custom, sachez qu' un pain de mousse jauni est en général un signe d'humidité. Vérifiez soigneusement l' état des rails qui reçoivent souvent des coups de pagaie lors de la rame, mais aussi qu' il n' y a pas de fissures autour des boitiers d' aileron et méfiez- vous des autocollants qui pourraient masquer un pet. Avant toute transaction, prenez conseil auprès d'un paddlesurfer avisé, d'un ami pratiquant, d' un moniteur ou bien du vendeur de votre surfshop.

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