samedi 25 avril 2009

8) DEBUTER DANS DE PETITES VAGUES (2025)


Avant de partir à l' eau attraper vos premières séries, vous devez tout d' abord déterminer si vous êtes goofy ou regular et pour cela, tenez-vous bien droit debout et laissez-vous tomber en avant. Le pied que vous allez poser au sol en premier pour éviter de vous retrouver par terre correspond à celui que vous placerez sur l' avant de votre planche lorsque vous dévalerez la pente d' une vague. Une fois votre posture déterminée et les techniques de rame assimilées sur le plat et dans le clapot, voici quelques conseils pour maintenant réussir vos premières vraies sessions de paddlesurf !


Première règle, et pas des moindres : il est indispensable de savoir surfer correctement sur un flotteur de type longboard ! Lors de vos débuts, vous allez être amené à manier au coeur de la vague, même petite, une planche aux dimensions généreuses et si vous ne voulez pas éviter de nombreux désagréments ( blessures, embrouilles justifiées avec d' autres pratiquants, etc ), le mieux est commencer par le commencement. Laissez donc votre pagaie à la maison et apprenez à gagner le large en ramant avec les mains, à genoux ou allongé à plat ventre sur votre planche.

Levez-vous en effectuant un take off à la manière des surfers puis suivez la vague jusqu' au bord. Tant que vous ne réussissez pas cet exercice, vous n' êtes pas encore prêt à vous lancer dans des séries avec une pagaie ! Vous pouvez pour cela utiliser votre flotteur de paddlesurf, le longboard d' un pote, ou bien prendre des cours dans l' une des nombreuses écoles de la Fédération Françaises de Surf, surtout si vous un grand débutant.



La deuxième règle pour commencer est de choisir un spot adapté. Un petit mètre de vagues est une taille largement suffisante pour débuter et si les séries sont plus grosses ou bien si le plan d' eau est dangereux ( courant, rochers, du monde au pic…), il est alors préférable de changer de plage pour un lieu plus accueillant. La troisième, même si l'on connaît parfaitement les priorités, est de se tenir à l'écart des pratiquants déjà à l'eau afin de ne pas être un danger pour les autres ou pour soi-même. Encore une fois, ne vous placez pas à proximité des autres riders pour des raisons évidentes de sécurité !


Une fois l'endroit idéal trouvé et votre combinaison enfilée, vérifiez que votre planche est bien waxée puis échauffez vous sérieusement une dizaine de minutes (footing, flexions, etc). Portez votre matériel jusqu'au bord de l'eau, attachez fermement votre leash à la cheville de votre pied arrière puis attrapez votre pagaie dans une main, soulevez votre paddlesurf de l'autre et commencez à entrer tranquillement dans l' océan. S' il y a du shorebreak, attendez une accalmie avant de monter sur votre planche et de ramer vers le large.


Contournez les vagues si c'est possible ou empruntez le channel entre celles-ci si le spot en possède un. Sinon, il va falloir affronter les séries car contrairement aux surfers qui utilisent un shortboard et peuvent effectuer des '' canards '' , vous ne pouvez pas passer sous les mousses avec tout votre équipement ! Votre planche possédant une bonne inertie, la meilleure technique pour franchir la barre est de ramer fermement et de passer par dessus ou à travers les mousses et les séries de taille raisonnable, en pliant légèrement les jambes au contact de l' obstacle afin de conserver votre équilibre. Quelque soit la tournure que prennent les évènements, n' hésitez pas à user et à abuser de votre pagaie pour vous maintenir à flots grâce à des plantés de pale dynamiques et stabilisateurs. Si la vague qui se présente face à vous semble vraiment trop grosse, le plus raisonnable est alors de sauter à l'eau devant et sur le côté, en tenant la pagaie à deux mains, l'olive orientée vers le large, et de plonger sous la vague.


Une fois au large, repérez le set qui vous intéresse et ramez toujours du même côté, à droite pour tourner à gauche et inversement, de manière à ce que l'effet de row fasse pointer le nez de votre flotteur vers la plage. Cela peut prendre un peu de temps au début et parfois vous faire rater la série ! Aussi, pour réduire le rayon de votre courbe et faire demi-tour plus rapidement, vous pouvez vous reculer légèrement sur la planche et porter votre poids sur l'extérieur du virage.


Une fois votre flotteur correctement orienté vers le rivage, attendez calmement que la vague soit quelques mètres derrière vous puis ramez avec une cadence soutenue et au moment où vous sentez que celle-ci vous emporte, passez alors doucement mais prestement de la position de rame à la position de surf et utilisez votre pagaie comme un balancier afin de vous équilibrer, sans vous crisper. Si vous êtes un adepte de la rame à genoux, il vous faut de plus effectuer un take-off qui consiste à vous relever en saisissant votre pagaie d' une main au début de votre drop, cette manœuvre étant rendue plus facile par l'utilisation d'une pagaie courte munie d'un manche épais. Ne soyez pas trop déçu si vous ne prenez que peu de vagues lors de vos premières tentatives, notamment si le spot est clapoteux ou si les séries se lèvent d'un seul coup. Il faut en effet une certaine expérience pour obtenir la bonne assiette longitudinale du flotteur lors du départ sur le pic : pas trop devant pour ne pas enfourner et pas trop derrière pour ne pas que la vague passe sous votre carène. Si vous ne parvenez pas à démarrer après avoir donné 3 ou 4 coups de rame énergiques, n' insister pas au risque de vous blesser, et n' essayez pas non plus, contrairement aux surfers débutants, de partir sur des mousses trop importantes car celles-ci vont balayer votre flotteur et vous faire tomber brutalement en arrière.


Une fois lancé, regardez devant vous et ne cherchez pas tout de suite à faire de manœuvres mais efforcez-vous de rester sur votre planche le plus longtemps possible ! Dans un premier temps, vous pouvez vous contenter d' aller tout droit vers le rivage en fléchissant légèrement les jambes mais rapidement, il va vous falloir apprendre à glisser en travers sur la pente de la vague et dans ce cas, la façon de tenir la pagaie est fondamentale. Pour assurer un équilibre optimum, celle-ci doit toujours se trouver entre votre corps et la vague. Si vous êtes régular foot, c'est à dire pied droit sur l'arrière du flotteur, sur une vague qui déroule en droite par exemple, vous devez avoir l'olive de la pagaie dans la main gauche et tenir le manche de la main droite. Et inversement si vous ridez en goofy foot une …gauche ! Cette posture va maintenir naturellement le rail intérieur de votre planche au contact de la vague et vous faire gagner ainsi de la vitesse et donc de la stabilité, aussi, n' hésitez surtout pas à changer votre pagaie de côté pendant le surf ! Si d'autres pratiquants se trouvent sur votre chemin, faites attention à bien gérer votre trajectoire pour les éviter, car manipuler une planche de 11' ou 12' est un exercice difficile, même pour les très bons surfers.


Si la vague mollit, utilisez votre pagaie pour vous relancer et conserver un minimum de vitesse, garant de votre équilibre, ou bien déplacez-vous sur l'avant de votre planche afin de charger le nose et redonner de la célérité à votre flotteur.


En fin de vague, si celle-ci ouvre, essayez de profiter de l'inertie de votre paddlesurf pour en sortir en faisant un virage à 180 ° qui va vous réorienter vers le large. Reprenez alors la position de rame afin de repasser la barre. Sinon, si vous pressentez que la vague va fermer, anticipez et quittez la vague en avance ou bien tracez tout droit vers le rivage. Si vous êtes obligé de vous éjecter, plongez en direction du large : la vague va alors entraîner votre planche vers le bord en tendant votre leash mais vous éviterez ainsi les chocs avec votre flotteur. Une fois à l'eau, si vous n' êtes pas en mesure de remonter immédiatement sur votre planche à cause des séries, pensez à vous protéger en restant éloigné de celle-ci et dès que vous le pouvez, utilisez une main pour repositionner votre flotteur le nose vers le large tandis que l'autre maintient fermement la pagaie puis remontez alors sur votre planche…et recommencez tout depuis le début !

9) LES MANOEUVRES (2025)


Si prendre une petite série en paddlesurf et la suivre tout droit jusqu'au bord de la plage est un exercice relativement abordable, évoluer avec aisance au cœur d'une vague plus solide est une toute autre histoire. Pour gérer au mieux la trajectoire de votre planche, il va vous falloir maîtriser les manœuvres de base du surf, conjuguées avec l'utilisation de la pagaie. Si vous êtes un adepte de la rame à genoux, vous utilisez alors une pagaie de taille réduite et vous pouvez une fois debout la tenir d'une seule main en son milieu et conduire votre flotteur à la façon d'un longboard, avec des appuis renforcés par l' effet de balancier lors des virages, ou bien la tenir à deux mains et effectuer d' éventuelle relances dans une partie molle de la vague en pliant un peu les genoux. Si vous pratiquez le style stand up, votre pagaie est longue car elle mesure environ 20 cm de plus que votre taille : la tenir à une main pendant le surf n' est pas recommandé, l' effet de levier étant important même si on la tient exactement en son milieu, et on privilégiera une tenue à deux mains avec des plantés de rame dans la vague pour créer un point de pivot facilitant virages et relances. Quelque soit votre choix, ne restez pas statique à attendre la chute en cas de déséquilibre latéral ! Lâchez par exemple une seule main de manière à ce que votre pagaie fasse contre-poids et que ce simple geste vous maintienne à flots, ou bien accroupissez-vous en posant la pale contre la surface de l'eau !






LES MANOEUVRES DE BASE







Surfer frontside ou backside.

La position frontside, face à la vague, offre de nombreux avantages par rapport au surf backside, dos à la vague. Elle permet d'anticiper plus facilement les manœuvres à réaliser, le paddlesurfer pouvant diriger sa planche tout en ayant un œil sur l'évolution de la vague, et il est plus naturel de se pencher en avant qu'en arrière, comme lors des bottom turns par exemple. Surfer backside est plus compliqué : on ne voit pas se qui se passe dans son dos et la recherche de l'équilibre est plus difficile car l'assise repose sur la position du bassin. Néanmoins, et avec une bonne expérience, certains paddlesurfers préfèrent évoluer backside car cette position permet des manœuvres plus radicales, aussi, tentez d' alterner le plus souvent possible les surfs frontside et backside.


Le take off

C' est le départ sur la vague et c' est un moment décisif car de votre placement dépendra votre aptitude à enchaîner sans retard vos manœuvres. Si les vagues sont molles, prenez le temps de vous placer convenablement, sachant que vous pouvez ramer face au rivage et décider au dernier moment de partir en gauche ou en droite. Si la vague est creuse, essayer d' orienter votre flotteur de côté et n' hésiter pas à ramer de travers et non plus en direction de la plage, ce qui vous évitera un virage périlleux. Garder les jambes fléchies pour tenir dans la pente, éviter les late take-off au vu de la longueur de votre planche et souvenez-vous qu' un take-off réussi est une opération délicate qui va conditionner la réussite de votre vague.


Le bottom turn

Une fois le take off effectué, on plonge dans la partie basse de la vague où il faut alors effectuer ce virage qui va vous permettre par projection de remonter en direction de l' épaule. A basse vitesse, on peut planter la pagaie dans l'eau et utiliser cet efficace point de pivot pour serrer la courbe au maximum, en concentrant toute la puissance du paddlesurfer dans un mouchoir de poche. Cette technique est à déconseiller à haute vitesse car elle peut s'avérer déstabilisante et mieux vaut laisser la pale effleurer la surface de l'eau pendant la manœuvre. Celle-ci demandant de solides appuis, on veillera à renforcer les muscles de ses cuisses, d'autant qu' une succession de bottom turns sur une très longue vague vous fera découvrir que le paddlesurf est un sport qui peut faire mal aux jambes !


Le roller


Exécuté sous la lèvre en haut de la vague, c' est le virage qui permet de replonger dans celle-ci. Le but n'est pas de radicaliser la manœuvre mais d' effectuer le geste le plus simple et le plus fluide possible afin de retomber dans la pente avec le maximum de vitesse. Facile à faire en backside car on se retrouve automatiquement face à la pente mais plus délicat à rentrer en frontside. Il sera d' autant mieux réussi s' il est précédé d' une rotation des bras et des épaules, entraînant ensuite celle du bas du corps et de la planche. Pour ce qui est de la tenue de la pagaie pendant de cette manoeuvre, celle-ci doit bien sûr se trouver entre la vague et le rider pendant le bottom en frontside puis être plantée avec determination dans l'épaule pendant le roller. Pour plus de radicalité, on peut la positionner comme le brésilien Léco Salazar à l'exterieur du virage pendant le bottom backside, et être ainsi prêt à planter la rame dans la face de la vague pendant la phase critique du top turn.





Le off the lip

Le off the lip est un roller plus poussé qui s'effectue sur la lèvre de la vague et non plus en dessous. Sa réalisation implique que la synchronisation du paddlesurfer et de la vague soit parfaite, l'un et l'autre retombant au même moment dans le creux.





Le cutback

Il faut un bon feeling pour réaliser ce virage à 180 ° et qui consiste à s' éloigner du cœur de la vague pour mieux revenir vers le point de déferlement de celle-ci. La rotation du haut du corps est là aussi essentielle et il faut savoir que le cutback frontside est le plus difficile car il implique de repartir vers l'arrière, sans vraiment savoir où l'on va, et de découvrir au dernier moment la façon dont casse la vague. La version backside de cette manœuvre est plus facile, la position du corps vers l'avant étant plus naturelle, et le champ de vision, plus précoce, permettant d'anticiper et de se préparer pour le retour vers la mousse.

Le noseride Si le nez de votre planche est suffisamment large, vous pourrez tenter plus facilement cette délicate manoeuvre old style. Choisissez une vague tranquille et qui ne ferme pas, et laissez glisser votre flotteur en travers de celle-ci. Déplacez-vous ensuite sur l' extrémité avant de votre planche et essayez d' y rester le plus longtemps possible. Les paddlesurfers les plus expérimentés arrivent à suivre la vague avecles doigts accrochés au bout de la planche !




Le tube

Figure reine du surf, cette manœuvre consiste à passer sous la lèvre de la vague au moment où celle-ci se referme, puis à régler sa vitesse sur celle du déferlement pour prolonger au maximum cet instant magique et enfin ressortir indemme de cette caverne aquatique. C'est une figure dangereuse en paddlesurf car elle nécessite des vagues creuses et de taille conséquente et en cas de chute, il a de fortes chances pour que vous heurtiez votre flotteur. A tenter frontside ou backside sur des vagues qui ouvrent régulièrement, en restant groupé avec un maximum de vitesse en appui sur le pied avant, la pagaie de côté parallèle à la planche et en essayant de rester à mi-pente pour des raisons de stabilité.





Le 360°

Cette figure délicate à réaliser consiste à effectuer une rotation à plat planche-rider d'un tour complet en utilisant au mieux l'énergie de la vague. La manœuvre s' amorce en se déplaçant sur le nose de la planche à mi-pente sur une section molle puis en plantant la pagaie dans l'eau de manière à créer un point de pivot. On accompagne ensuite le mouvement avec une rotation du bassin et en cas de déséquilibre en fin de manœuvre, on utilise à nouveau la pale de la pagaie pour se remettre dans l'axe de la vague.





Le layback

Cette figure s' effectue toujours backside, le paddlesurfer se laissant aller en arrière en se frottant le dos contre le mur d' eau de la vague. Elle nécessite de bons abdominaux car il faut s' accroupir et se laisser aller sur les talons tout en conservant sa trajectoire puis se relever vers l'avant.





Le grab

C' est une figure qui consiste à attraper le rail de sa planche dans sa main de manière à former un bloc compact et accélérer sur la vague. Souvent utilisée dans le tube ou bien sur des vagues tendues afin de gagner de la vitesse, elle oblige le rider à tenir sa pagaie d' une seule main et on la réalisera avec plus de facilité en backside.





Le floater

Lorsqu' un pan de la vague s'abat devant le paddlesurfer, celui-ci peut le contourner par en bas en effectuant un long bottom turn mais il peut aussi choisir de glisser en apesanteur sur le dessus de la section : c' est le floater. C' est une figure délicate qui demande vitesse, audace et de bons appuis, notamment pendant la redescente. Attention aux chevilles et aux genoux sur les grosses séries !





L'aérial

Si vous possédez suffisamment de vitesse en sortie de bottom turn, vous pourrez alors venir percuter la lèvre et décoller pour un saut parallèlement à la vague. Une fois en l'air, veillez à rester groupé de manière à ce que votre flotteur reste bien sous vos pieds et préparez-vous à une réception dans la vague au cours de laquelle vous utiliserez éventuellement votre pagaie pour vous rééquilibrer. Certaines planches modernes sont équipées de footstraps qui rendent la figure bien plus facile à réaliser !

11) PRIORITES (2025)


Soyons clair : armé de votre pagaie, d' une planche volumineuse, et à condition d' avoir un minimum de technique et un bon timing, vous allez pouvoir attraper toutes les séries qui rentrent sur le spot. Si celui-ci est désert ou peu fréquenté, profitez en ! Inversement, si le spot est carrément surpeuplé, il y a sûrement un autre pic plus tranquille à portée de pagaie et mieux vaut pour tout le monde que vous paddlesurfiez en petit comité sur des vagues un peu molles que sur des séries bien creuses au beau milieu d'une fourmilière

Dans tous les cas, il convient d'adopter une attitude respectueuse vis à vis des autres pratiquants (surfers, windsurfers, etc) mais aussi d'avoir à l'esprit qu'il existe sur tous les spots du monde des us et coutumes à propos des des règles de priorité.

-Les baigneurs et les nageurs ont la priorité absolue. Dans le cas où une zone de bain obligatoire leur est imposée, comme c'est souvent le cas en été, vous avez l'interdiction formelle de paddlesurfer dans ce périmètre. Inversement, certaines communes, comme Trouville par exemple, ont eu la bonne idée de mettre en place une zone de surf dans laquelle vous êtes tenu de pratiquer et où les MNS empêcheront les baigneurs et les nageurs de pénétrer.

-Les surfers, les bodyboarders et les paddlesurfers sont au même niveau de priorité. 

- Concernant les windsurfers et les kitesurfers, qui sont plus manoeuvrants, il est de tradition qu'ils évoluent à bonne distance des surfeurs, ce qui signifie que vous devriez pouvoir démarrer sur une vague déjà occupée par l'un d'entre-eux. Mais en pratique, méfiez-vous : certains d'entre-eux ne connaissent pas cette coutume ou bien ne souhaitent tout simplement pas la respecter. Alors attention à votre intégrité physique et dans tous les cas, éviter la collision mais prenez le temps de leur rappeler les bonnes manières !


Règles de priorités valables pour :
les surfers, les bodyboarders et les paddlesurfers.


1) UNE VAGUE , UN PRATIQUANT !
Si une vague est déjà occupée, vous ne devez en aucun cas essayer de démarrer sur celle-ci.


2) LE PRATIQUANT LE PLUS A L'INTERIEUR A LA PRIORITE AU TAKE OFF .
En cas de rame simultanée
pour démarrer au pic, le pratiquant le plus près de la zone de déferlement est prioritaire : en regardant vers le large, le plus à gauche sur une gauche et le plus à droite sur une droite, et les autres pratiquants ne doivent pas tenter de partir sur cette vague.




DANS TOUS LES CAS, EVITER LA COLLISION,
en tenant compte des 3 situations suivantes :

1) Contournez la zone de descente !
Lorsque vous remonter la barre, ne vous planter pas devant celui qui surfe la vague . Il n'y a rien de plus irritant que de perdre une vague en essayant d' éviter quelqu'un… d'autant plus que rien n' indique que le rider en question sera capable, lui, de vous éviter !


2) Ecartez-vous !
Quand une vague arrive
et que vous savez pertinemment que vous n' allez pas la prendre, ne restez pas devant ceux qui se démènent pour l'attraper : tout le monde va se freiner en catastrophe pour essayer de vous éviter et vous risquer de prendre un surfer de plein fouet.


3) Sortez de la vague !
Lorsque vous ramiez sur l'épaule pour faire votre take-off, vous n'avez peut-être pas aperçu un autre rider qui a démarré plus près du peak. Celui-ci est prioritaire : quittez immédiatement la vague, la prochaine sera pour vous !


Et pour terminer,

PADDLESURFER COOL MAIS PAS KOOK !
Ce n 'est pas parce que vous pouvez attraper toutes les vagues que vous devez le faire ! Votre type de planche vous permettant de partir sur les vagues du large bien avant la majorité des autres riders, ne pourrissez pas l'ambiance au peak, et faites preuve de courtoisie en laissant passer quelques belles séries pour les autres pratiquants qui sauront apprécier votre geste et vous le rendront bien.

10) PADDLESURFER DANS LE GROS (2025)


Même si la plupart des sessions de paddlesurf ont lieu dans des vagues dont la taille est comprise entre 80 centimètres et 1 mètre 50, ce troisième volet est consacré à la pratique dans les grosses conditions. En effet, si l' on possède une bonne technique de rame et un flotteur adapté, on peut démarrer vraiment très tôt dans la houle avec un paddlesurf et c' est donc un outil exceptionnel pour attraper de grosses séries.


Dans ce domaine, tout est relatif ! La plupart des surfers occasionnels estiment que c'est gros à partir de 2 mètres alors que les plus expérimentés parlent en général de 3 ou 4 m. Paddlesurfer des vagues de cette taille nécessite de maîtriser parfaitement la pratique dans les conditions plus classiques, d' être en bonne condition physique, de posséder du matériel adapté et en bon état, et d'être paré le jour J.

Côté flotteur, on choisira un modèle pintail pas trop large, avec un maître-bau avancé, un nose plutôt pointu et des rails fins sur l'arrière. On veillera aussi à ce que ce gun soit relativement volumineux afin d' être à l'aise pendant le placement au line up et au moment critique du take-off, et pas trop léger, de manière à ce qu' il écrase un peu le clapot lorsque vous serez full speed en bas de la vague. Un leash long et épais est bien évidemment de mise pour ce genre de session et pour plus de sûreté, on pourra doubler la cordelette reliant le velcro du leash au plug. Côté pagaie, il se peut que vous soyez en difficulté dans les grosses séries et donc éventuellement amené à lâcher celle-ci, au risque de la perdre, ou bien encore de la casser ! Aussi, peut-être vaut-il mieux que vous utilisiez une bonne vieille pagaie en fibre epoxy plutôt que votre précieuse pagaie full carbon dernier cri à 300 euros

La veille de la session, couchez-vous de bonne heure et le jour même, arrivez en avance sur la plage de manière à pouvoir observer longuement la façon dont les plus grosses séries déferlent. Dans ce type de conditions, la prudence est de mise : il faut savoir rester humble devant la puissance de l'océan et donc renoncer si les conditions sont vraiment trop impressionnantes par rapport à son niveau ou ses capacités physiques.

Il faut également savoir qu' il est pratiquement indispensable de choisir un spot qui possède un channel ou bien un pic que l'on puisse contourner afin de réussir à gagner le large sans difficulté, car à moins d'avoir affaire à une houle possédant une période importante et offrant ainsi de longs moments d'accalmie, vouloir passer la barre qui déferle en permanence par grosse houle est quasi impossible. Si vous êtes néanmoins confronté à cette situation, soyez patient et attendez calmement dans l' inside le moment propice pour vous élancer. Ramez ensuite fermement vers le large en vous appliquant ( un bon coup de pagaie vaut mieux que deux mauvais...), tout en gardant votre souffle dans l' éventualité d' une chute dans ces grosses conditions. Quelques mètres devant une vague très raide ou bien encore une mousse de taille raisonnable, passez alors en position surf, un pied devant l' autre : si votre prise d' élan a été suffisante, vous allez passer par dessus, à la manière d' un windsurfer dans le lightwind. Si vous charger le spot en ramant à genoux, gardez votre position habituelle de rame et inclinez le buste en arrière au moment de l' impact afin de cabrer votre flotteur puis redressez-vous de manière à être un bref instant en apesanteur au dessus de l' obstacle. Dans tous les cas, un planté de pagaie énergique juste en fin de manoeuvre permet de réduire les chances de repartir en arrière dans une dangereuse machine à laver et si on ne le sent pas, s' éjecter à temps et plonger profondement sous l' eau reste la solution la moins risquée pour échapper à une grosse série.

Une fois derrière la barre, profitez de votre position haute pour bien visualiser le set qui vous intéresse et vous placer dans les meilleures conditions de sécurité possible, c' est à dire un peu plus au large que d' habitude. Soyez bien concentré au moment de votre take-off car une fois lancé, vous êtes parti pour un drop full speed vertigineux et si vous ne le sentez pas, il est toujours temps de vous raviser et de laisser passer cette grosse houle sous votre carène. Les vagues arrivant par groupe de 6 ou 7 et les 3ème et 4ème étant en général les plus grosses, choisissez plutôt la dernière ou l'avant dernière : vous éviterez ainsi en cas de chute de prendre toute la série sur la tête !

Une fois le drop engagé, retardez votre bottom turn par rapport à vos sessions habituelles, soyez solides sur vos jambes au niveau des appuis, notamment s'il y a du clapot, et ne planter surtout pas la pagaie dans la vague car à cette vitesse, vous risquer d'être déséquilibré et mieux vaut laisser le bout de la pale effleurer la surface de l'eau. Remonter taper la lèvre est une manœuvre risquée dans les grosses conditions et choisissez plutôt un large cut-back sur l'épaule et qui soit assez éloigné du point de déferlement, de manière à pouvoir anticiper en toute sérénité le prochain bottom turn.

En fin de surf, sortez le plus tard possible pour vous éloigner de la zone d'impact mais si la section ferme ou bien si vous chutez, éloignez-vous de votre planche et plongez le plus profondément possible sous chaque vague en utilisant votre pagaie comme une ancre pour résister à la tension exercée sur votre leash par votre flotteur et éviter ainsi de reculer vers le bord de la plage. Sous l'eau, restez calme de manière à griller le moins d'oxygène possible et au moment de refaire surface, soyez prêt à reprendre votre respiration pour un éventuel nouveau plongeon. Dans tous les cas, ne paddlesurfez jamais seul dans de grosses conditions, gardez toujours un œil sur les autres riders afin de leur venir en aide en cas de problème, et sachez vous arrêter lorsque la fatigue se fait sentir. Si vous pratiquez aussi le surf de gros de manière classique, c'est à dire allongé sur votre planche, attention à l'excès de confiance généré par les sessions de paddlesurf notamment pendant le take-off car lors du retour à cette pratique, la sanction peut-être sévère !

12) FROID ET SOLEIL (2025)

LE FROID
Sur les côtes normandes, l'hiver peut être parfois rigoureux, avec des périodes pendant lesquelles les températures sont proches de 0°, une eau à moins de 10° et éventuellement de la neige. Dans ces conditions, vous avez de bonnes chances de paddlesurfer en petit comité, même si de très belles vagues déroulent parfaitement. Vous devez être en forme , motivé et protégé par une bonne combinaison car surfer en plein hiver est une épreuve physique. Équipez-vous d'une 5/3 mm, voire d'une 6/4 mm, de chaussons bien à votre pointure, de gants et d'une cagoule que vous choisirez bien souple. Attendez d'avoir digéré votre dernier repas, hydratez-vous et échauffez-vous avec soin avant de partir à l'eau. Lors de votre première chute, il se peut que vous ressentiez un mal de tête en barre au niveau du front : cette douleur, qui peut être intense, va s'atténuer après plusieurs immersions. Pour vous réchauffer, ramez, paddlesurfez mais ne restez pas statique à attendre les vagues. Vous devez sortir de l'eau avant de ressentir la fatigue et ne pas attendre de frissonner ou de vous engourdir : une session d'une heure semble être une durée raisonnable lors des plus grands froids.

L' EXOSTOSE
Si vous paddlesurfez régulièrement dans une eau à moins de 14° sans vous protéger les oreilles, l'action du froid et du vent vont irriter vos conduits auditifs externes, à un endroit ou la peau est très fine. La réaction de votre corps à ces agressions va être un développement de l'os sous-jacent qui va conduire à un rétrécissement du canal : c'est l'exostose. Elle apparaît en général après 5 années de pratique intensive et si vous êtes sujet à des otites externes à répétitions ou bien si vous avez régulièrement la sensation d'oreille bouchée après vos sessions, consultez un ORL. Si l'exostose n'en est pas à un stade avancé, la solution la plus simple est de porter des bouchons rigides que vous trouverez en pharmacie, ou bien les célèbres Doc's Earplugs bien connus des surfers, et de mettre une cagoule lors des plus grands froids. Si la gène est importante, le traitement est alors chirurgical et il vous faut savoir que l'intervention est délicate, se déroule sous anesthésie générale, et qu'elle doit être envisagée bien avant que le conduit ne soit totalement obstrué…Après l'opération, il vous faudra de plus patienter 2 mois avant de retourner à l'eau.

LE SOLEIL
En été, il est indispensable de se protéger du soleil lors d'une session de paddlesurf réalisé par beau temps. Il ne faut pas croire que seuls ceux qui bronzent sur la plage sont sujets aux coups de soleil. L'eau de mer est rafraîchissante mais ne préserve en aucun cas des UV et bien au contraire, elle réfléchit jusqu'à 30 °/° des rayonnements sur notre peau et cette réverbération explique que l' on peut ressortir d'une session complètement cramé ! Portez un lycra manche longue ou un shorty, mettez de la crème solaire waterproof d'indice élevé de manière homogène sur toutes les zones exposées, en les badigeonnant d'une couche épaisse et renouveler fréquemment les applications, toutes les deux heures au minimum.

13) PREPARATION (2025)



Le paddlesurf est un sport à part entière que l'on se doit d'aborder comme tel, en adoptant une bonne hygiène de vie, en suivant un minimum d'entraînement et en prenant soin de son matériel. Paddlesurfer une vague fait appel à des capacités de coordination et de réactivité car notre terrain de jeu est en mouvance perpétuelle, et on a donc tout intérêt à maîtriser parfaitement son corps pour s'adapter en permanence aux caprices de la vague.
LE MATERIEL Si des conditions favorables sont prévues pour les jour suivants, n' attendez pas d'être sur le spot pour préparer ou régler votre matériel : il n'y rien de plus désagréable que de rater une session parce que la base de votre nouvel aileron est trop épaisse et ne rentre pas dans le boîtier de votre planche... La veille, assurez-vous que votre sac contient tous les accessoires nécessaires : une combinaison adaptée aux conditions météorologiques, éventuellement accompagnée d'un lycra, de bottillons, de gants et d'une cagoule, deux leashs suffisamment longs et solides par rapport à votre planche, votre casque si des vagues solides sont prévues, un ou deux pains de wax, une pagaie, des barres de céréales et une boisson énergétique, des bouchons d'oreilles si vous devez en porter, des genouillères type volley-ball si vous êtes un adepte de la rame à genoux. Vérifiez la quantité de wax étalée sur votre planche si elle n'est pas équipée de pads, quitte à en remettre quelques instants avant d'aller à l'eau, et assurez-vous du calage de votre aileron dans son boîtier. Si votre flotteur ne vous paraît pas suffisamment maniable, avancer votre aileron de quelques centimètres. Inversement, si votre planche manque de vitesse, reculez-le. De temps à autres, vérifiez également l'usure de votre leash et de la cordelette qui le relie au plug.


L' ALIMENTATION
En tant que pratiquant amateur, pour qui le paddlesurf reste un loisir, vous devez tout simplement suivre les grands principes d'une alimentation équilibrée valables pour tout un chacun et consommer :
- des glucides, que vous trouverez dans le pain, les céréales, les féculents, les légumes secs ou encore les fruits, et qui doivent représenter 50 à 55 % de votre apport calorique quotidien. Vous devez en consommer à chaque repas et 5 fruits ou légumes sont recommandés par jour.
- des protéines, 15 à 20 %, se trouvent eux dans la viande, la volaille, le poisson ou les œufs et il est recommandé de consommer 3 produits laitiers par jour.
- des lipides, intervenant à hauteur de 30 %, que vous trouverez de préférence dans les huiles végétales d'olive ou de colza, ou bien les poissons tels le thon, la sardine ou le saumon, riches en acides gras insaturés et essentiels, plutôt que dans les graisses d'origine animale comme le beurre, les fromages ou la crème fraîche.
La veille de votre session, mangez des sucres lents, comme des pâtes ou du riz, qui vont constituer la base de votre réserve énergétique. Le jour même, prenez un bon petit déjeuner qui doit représenter 20 % de votre ration calorique journalière : un bol de thé, quelques tartines de pain beurrées, des céréales, deux fruits et vous serez d'attaque pour une bonne journée de paddlesurf ! Si vous pratiquez pendant une longue période, hydratez-vous régulièrement en buvant de l'eau et en limitant les boissons sucrées, et reprenez des forces lors d'une pause en consommant par exemple un banane, un yaourt ou une barre de céréales.


LE MENTAL
Certains disent que le meilleur entraînement pour le paddlesurf est encore…le paddlesurf ! Et s'il est vrai qu'il faut passer du temps sur sa planche pour acquérir de la technique et des automatismes, n'allez à l'eau que si vous en avez réellement envie et si vous vous sentez en forme. Trop paddlesurfer peut vous écœurer et freiner votre progression, et quand vous ne vous amusez plus sur l'eau, c'est qu' il est temps de faire un break. Par contre, si vous êtes réellement motivé, qu' importe la qualité des vagues : un bon paddlesurfer doit pouvoir assurer dans toutes les conditions et mieux vaut prendre 20 vagues moyennes dans des conditions médiocres que de rester statique à attendre une belle série qui ne rentrera que rarement. Malgré cela, ne restez pas trop longtemps dans l'eau et sortez avant de ressentir la fatigue : deux sessions d'une heure valent mieux que deux heures non-stop car vous profiterez de la pause pour récupérer et repartir de plus belle. Vous pouvez compléter votre entraînement en regardant un bon DVD afin de voir comment s'y prennent les experts : cela vous donnera des idées pour votre prochaine session ! Vous pouvez aussi vous faire filmer par un ami car on est souvent surpris par l'écart existant entre le roller fracassant que l'on avait eu l'impression d'envoyer et la manœuvre rendue en vidéo… Ces séquences de visionnage permettent de repérer ses défauts et de les corriger.


LA FORCE Pas besoin de ressembler à Superman pour faire du paddlesurf : des gabarit fins et légers excellent dans cette pratique car une masse musculaire trop importante ne sert à rien sur les vague, si ce n'est vous rendre plus lourd et moins souple. Vous avez cependant intérêt à vous étoffer afin d'améliorer votre puissance de rame et la qualité de vos appuis dans les conditions clapoteuses. Vous vous musclez déjà en pratiquant et pour gagner en tonicité et diminuer le risque de blessure, on peut faire des exercices de résistance en effectuant des séries de pompes ou d' abdominaux. Soulever des haltères est aussi une solution efficace à condition de ne pas choisir des charges trop lourdes et de répéter le mouvement 8 à 15 fois sans ressentir de douleurs, pendant environ une demi-heure trois fois par semaine. Il faut muscler en priorité les épaules, sollicitées en permanence lors de la rame, renforcer aussi son dos et ses abdominaux pour prévenir et éviter les douleurs dorsales, et ne pas négliger les membres inférieurs qui vont devoir vous soutenir fermement lors d'un bottom turn ou d'un cutback appuyé par exemple et durant toute la session si vous pratiquer en position stand up !


L' ENDURANCE
Une session de paddlesurf demande des qualités d'endurance pour ramer et passer les vagues inlassablement. L'endurance se travaille en pratiquant une activité d'intensité moyenne pendant une longue durée ou sur de longues distances et en vous y astreignant, vous en tirerez rapidement le bénéfice de pouvoir prolonger de manière significative vos sessions parmi des surfeurs exténués…
- Nagez : être un bon nageur est un prérecquis à la pratique du paddlesurf et vous pouvez profiter de l'espace qu'offre l'océan pour faire des longueurs en longeant la côte lorsque la température de l'eau le permet. En hiver, un entraînement hebdomadaire en piscine est conseillé et vous développerez ainsi endurance et assurance dans l'eau sans votre planche.
- Ramez : pas besoin de vagues pour aller ramer et c'est un bonne alternative quand la mer est plate ! Vous pouvez utiliser votre planche habituelle ou bien investir dans un paddleboard de type Race qui vous permettra de couvrir de plus longues distances pour le même effort. La rame vous fera travailler votre endurance si vous pagayer à une allure constante, tandis que des changements de rythme permettront d' améliorer la force et l'explosivité , qualités essentielles pour regagner rapidement le line-up, assurer son take-off ou encore se tirer d'une situation délicate. N' oubliez pas que l'on passe plus de temps à ramer qu'à évoluer sur la vague…- Courez : faites un jogging sur la plage ou des tours de piste au stade. Si vous n'aimez pas courir, marchez d'un bon pas ou bien enfourchez votre vélo et avalez quelques kilomètres : un effort quotidien de 30 minutes a des effets bénéfiques sur le système cardio-vasculaire.


LA SOUPLESSE La souplesse fait partie des aptitude que doit développer tout paddlesurfer. Elle se travaille en faisant du stretching, c'est à dire des étirements que l'on pratiquera après la session ou encore après un petit échauffement, de préférence en fin de journée. Les mouvements doivent être réalisés doucement, sans à-coup et ne doivent en aucun cas être douloureux : maintenir la position au moins une vingtaine de secondes pour que l'étirement soit efficace et revenez lentement à la position initiale, en alternant le côté droit et le côté gauche. Effectué régulièrement, le stretching va vous permettre d'augmenter l'amplitude de vos mouvements et donc de vos figures en surf tout en préservant l'élasticité de vos muscles et de vos tendons. Le matin, on est généralement un peu rouillé et il faut se contenter d'assouplissements légers car on peut se blesser en forçant trop sur des muscles froids.


L' EQUILIBRE
C' est une aptitude primordiale afin de paddlesurfer en tombant le moins possible mais difficile à développer en situation car on ne passe en général que quelques secondes sur la vague. Au sec, le meilleur exercice pour améliorer son équilibre consiste à tenir sur une planche en bois posée sur un rouleau cylindrique, comme l'Indo Board par exemple. Cette méthode permet de travailler la coordination et la force des jambes, et de renforcer votre proprioception , c'est à dire votre faculté à réagir en ajustant au mieux vos contractions musculaires lors des manœuvres. Sur l'eau, le plus efficace pour travailler votre équilibre est de surfer quelques soient les conditions en variant les supports (shortboard, minimalibu, longboard) et d'optimiser son temps de surf en suivant chaque vague le plus loin possible jusqu'au bord.

14) PREVISIONS METEOS NORMANDES (2025)


Prévoir les vagues sur les plages normandes n'est pas un exercice aussi difficile qu'il n'y paraît. Il existe en effet de nombreuses sources d' information sur Internet permettant par recoupement de se faire une bonne idée des conditions de vagues depuis son bureau ! On peut commencer par consulter le célèbre site Windguru qui indique sur la plupart des spots normands les prévisions pour le vent, l'orientation de la houle, la taille des vagues ainsi que leur période, toutes les 3 heures. Ces données permettent de prévoir une évolution et si celle-ci se révèle favorable, on peut alors accéder sur Internet au site National Data Buoy Center pour consulter les reports des bouées Manche situées en face de Cherbourg et de Dieppe, et dont les données sont transmises par satellite à Internet afin de confirmer et d' affiner la prévision ou bien observer la mer grâce aux webcams placées sur certains spots de la côte (Trouville, Fécamp,…). Une autre possibilité est de se rendre sur le web sur le site Surf Report pour y consulter les bulletins journaliers et en temps réels des plages de Siouville et de Trouville, et qui sont rédigés par des observateurs fiables. Dans tous les cas, les perturbations atlantiques ou les coups de vent de nord-est sont à l'origine des vagues déferlant en Normandie et l' on peut résumer la situation de la façon simplifiée suivante :

(NB : les spots cités ci-dessous ne le sont qu'à titre indicatif)



Vagues crées par une dépression venant de l'Atlantique :



Jour 1 : Il fait beau sur la Normandie car le temps est anticyclonique mais une perturbation s' approche par l' ouest au large de la Bretagne. Le vent est quasi nul et les spots situées sur la façade ouest du Cotentin comme le Rozel ou Sciotot reçoivent alors des vagues propres et espacées très propices à la pratique du paddlesurf. Si la houle, orientée pile à l'ouest, est suffisamment grosse et présente une bonne période, elle va diffracter en Manche Est et déferler de manière atténuée sur les spots allant de Franceville au Tréport. Par exemple, si la bouée Cherbourg indique 2 m avec 8 secondes de période, les vagues déferleront 4 heures plus tard aux environs de 1 m sur la plage de Trouville à marée haute et à une taille approximative de 1 m 20 à mi-marée sur les spots situés aux alentours d' Etretat.



Jour 2 : la perturbation touche maintenant les côtes du Cotentin : la pluie commence à tomber, le vent est orienté au sud et se renforce, dégradant les séries sauf sur les spots relativement protégés comme Siouville où le vent offshore peut faire se lever de belles vagues. Coté Manche Est, le vent de sud est moins fort et le swell est petit mais commence à augmenter régulièrement.



Jour 3 : le vent est passé au secteur sud-ouest et souffle fort : la côte ouest du Cotentin sature de houle, rendant les plages impropres à la pratique du paddlesurf. Il est alors temps de se diriger vers les spots de repli de la côte nord comme l'anse du Brick ou Collignon. Poussée par un souffle de sud-ouest, la houle rentre maintenant en Manche Est et les spots les plus exposés au swell et les mieux protégés du vent comme par exemple Trouville, Etretat ou encore Yport fonctionnent au mieux avec des séries pouvant atteindre 1 m 50 ou plus.



Jour 4 : rendu au secteur ouest, le vent est devenu onshore sur la côte ouest du Cotentinles conditions sont médiocres. Idem pour de nombreux spots situés en Manche Est et il faut alors chercher un spot bien orienté comme Urville-Nacqueville si la houle est grosse ou bien Pourville qui, entouré de falaises, peut présenter des vagues de bonne qualité.



Jour 5 : ciel de traîne et vent de nord-ouest qui est en train de mollir font qu'il y a maintenant de belles éclaircies. La houle est toujours présente mais va faiblir au fur et à mesure que le vent va tomber. Pendant quelques heures, il y a alors un bon coup à jouer sur de nombreuses plages comme celle du Havre par exemple ou le vent peut être side-shore s' il prend une légère dominante nord.



Vagues crées par le vent de nord-est :

Le vent de nord-est, thermique ou plus rarement dépressionnaire, souffle en général entre 3 et 7 Beaufort pendant 2 à 3 jours et selon sa force, il peut lever des vagues comprises entre 1 et 2 mètres. Celui-ci est malheureusement onshore sur la majorité des plages exposées et sauf s'il est relativement faible, mieux vaut tenter sa chance sur des spots bien orientés comme les Petites Dalles ou encore Grandcamp. Sinon, il faut attendre que le vent se calme comme c'est souvent le cas en soirée.



Sites météorologiques :

http://www.windguru.com/, très bien pour se faire une idée précise de l'évolution des
conditions.
http://surf-report.com/, pour consulter les observations matinales sur quelques spots normands.

http://www.ndbc.noaa.gov/maps/United_Kingdom.shtml, pour connaître la hauteur de la houle pratiquement en temps réel.

15) SPOTS NORMANDS (2025)


L'un des grands avantages du paddlesurf est de pouvoir être pratiqué dans des vagues de 50 cm même peu puissantes comme dans des séries tubulaires avoisinant les 2 m... Avec ses 550 km de côtes aux profils bien distincts, la Normandie possède une multitude de spots. Les vagues sont bien sur différentes d'un département à l'autre et on choisira avec soin son lieu de pratique en fonction de son niveau. La liste ci-dessous n' est pas exhaustive et on pourra trouver d'autres pics intéressants à proximité des vagues décrites.

GENERAL
Les côtes de la Manche allant du Tréport à Granville présentent des vagues qui manquent un peu de régularité et de puissance mais le panorama y est parfois grandiose. C'est la région la plus proche de Paris et la plupart des spots fonctionnent par régime dépressionnaire et houle d'ouest. La zone de surf la plus consistante est la partie nord du Cotentin qui attrape toutes les houles, tandis que les autres spots marchent surtout avec les tempêtes de sud-ouest. Cela peut aussi fonctionner par houle résiduelle après un coup de vent de nord-ouest ou un thermique de nord-est. L' automne et l' hiver sont les meilleures périodes mais l'eau peut descendre aux alentours de 7-8 degrés en Janvier et Février. Attention aussi aux grands coefficients de marée qui peuvent engendrer des courants assez forts et vous obliger parfois à une bonne marche à marée basse.

HAUTE-NORMANDIE :
Au sud de la baie de Somme, et située à la limite de la Normandie, on trouve la plage de galets de Mers-les-Bains, voisine de celle du Tréport, et qui ne fonctionne correctement que par grosse houle d'ouest-sud-ouest mais qui relativement bien protégée du vent de sud-ouest. Si les conditions sont plus modestes, on peut tenter le coup à Ault quelques kilomètres plus au nord , un spot qui choppe un peu plus de houle mais qui supporte moins bien le vent. A Dieppe, les vagues cassent à marée haute, sur le côté est de la gare maritime, à l'abri des vents d'ouest mais la mise à l'eau par les blocs de béton est dangereuse et si on ne le sent pas, mieux vaut se rendre à Berneval et y attendre la marée descendante. Inversement, par fort vent de nord-est, cela peut bien rentrer derrière la digue sud à mi-marée, même si l'eau peut se révéler douteuse aux environs du port. A quelques encablures de Dieppe se trouve Pourville, bien connue des surfers du coin, et cette plage de galets peut marcher terrible par fort vent d'ouest-sud-ouest car le spot est bien protégé par les falaises du Cap d'Ailly. En direction de Saint-Valéry-en-Caux, il a des vagues à Quiberville et Saint-Aubin mais ça manque un peu de puissance sur ces grandes plages de sable ventée où le fond remonte doucement et mieux vaut se mettre à l'eau au début de la descendante. Près de Fécamp, le site des Petites Dalles devient un spot de paddlesurf plus que correct à mi-marée grâce au haut-fond rocheux qui peut lever de belles séries. Favorable par houle et vent de sud-ouest mais aussi de nord-est. A Fécamp même, on trouve des vagues sur une longue dalle rocheuse au sud de la plage, à gauche du casino. Des gauches qui déferlent joliment à mi-marée les jours de houle sans trop de vent de sud-ouest. La plage d' Yport accueille une des plus belles vagues de Normandie: une longue gauche déroule sur des fonds rocheux au pied d'une falaise qui protège le spot des vents de sud-ouest. Il y a du jus mais ça fonctionne à marée haute, et dans ce cas, on peut partir de loin et laisser ensuite la vague du bord aux bodyboarders et shortboarders locaux. Attention à la dalle et au courant les jours de gros. Juste à côté, derrière la pointe du Chicard, la petite plage de Vaucottes est encastrée entre les falaises. La houle bute sur une dalle de roche et les gauches sont régulières mais manquent parfois de punch. A Etretat, le spot le plus célèbre de Haute-Normandie, la gauche déferle à mi-marée prés de l'Aiguille Creuse dans un cadre grandiose et il a parfois moyen de partir en droite. Gaffe au shore-break sur les galets mais surtout à la surpopulation les week-ends de petites vagues... La vague est creuse mais pas très longue et mieux vaut découvrir Etretat un jour de semaine avec seulement quelques personnes à l'eau ! Quelques kilomètres au sud, la plage de sable d' Antifer peut être une bonne option à mi-marée par vent on shore d'ouest car celui-ci a tendance à rebondir sur la falaise. Proche du Havre, la plage de galets de Sainte-Adresse est un beachbreak protégé des vents du nord par le Cap de la Hève et où déroulent des gauches dans une eau parfois de mauvaise qualité, mais il faut une bonne houle résiduelle pour que ça fonctionne.

CALVADOS :
Le spot de Trouville sur mer offre un pic droite-gauche par vent de sud et à mi-marée sur les bancs de sable de l'estuaire de la Touques. C'est un peu mou mais lisse et ordonné grâce au courant du fleuve. A marée haute, un beachbreak plus puissant et tubulaire casse en face de l'Aquarium, avec surtout des droites qui sont bien protégées du vent de sud-ouest par le port. C' est le meilleur spot du Calvados et le shorebreak est parfois carton à marée haute. Vous y croiserez pas mal de surfers et de locaux munis d'une planche de SUP et d'une pagaie ! ( voir le chapitre n° 16 : Paddlesurf à Trouville sur mer ) Ca rentre aussi sur la plage voisine de Deauville, en face de la piscine, pas très loin de la digue des marinas mais il y a du courant latéral et c'est un peu brouillon. Conditions identiques à Blonville sur mer en face de la digue. Du côté de Cabourg, qui se trouve à la croisée des chemins des houles d'ouest et de nord, les vagues ne sont jamais très grosses mais on peut y trouver des séries correctes en face du Menhir Surfshop après un coup de thermique de nord-est, lequel rentre bien sur cette plage. Par houle d'ouest, Houlgate, située de l'autre côté de la Dives, est un peu mieux lotie et les bancs de sable de Franceville peuvent améliorer les conditions à marée haute. A Colleville, spot réputé pour son fort thermique onshore, il y reste des vagues intéressantes lorsque celui-ci s'est calmé. On trouve le même type de conditions sur les plages de Courseulles et de Luc sur mer, avec parfois de belles lignes près de la jetée, et même quelquefois des vagues par bonne houle d'ouest. Vous y croiserez souvent Grégoire Vitry en compagnie de madame et du fiston en train de taper du roller-bottom à deux pas du domicile familial ! Des vagues aussi à Asnelles, où vous rencontrerez sûrement une petite bande de SUPeurs passionnés venus de Caen. Les plages du Débarquement ne marchent que si un fond de houle de nord est présent sur la Manche. Dans ce cas, ou après un coup de vent de nord-est, cela peut être bon sur la plage d'Arromanches à marée haute près du musée. Un peu plus loin se trouve Port-en-Bessin et son spot à deux visages : absolument rien à marée haute dans l'avant-port mais 3 h 30 après celle-ci, les séries comment à se dessiner. C'est le gros chantier dès que l'on passe les hauts murs d'enceinte pour le take off mais il est possible ensuite de glisser à l'abri du vent sur de belles petites ondulations glassy à conditions d'avoir un longSUP volumineux ! On peut aussi trouver des vagues correctes pour glisse en SUP sur la plage d'Omaha, à l'extrémité est sur une belle plage de sable fin, lais aussi complétement à l'ouest près du ''pier'' où vous trouverez les plus grosses séries. Et à quelques encablures de la Manche, on rencontre parfois aussi des vagues à mi-marée sur la dalle de Criqueville située à quelques kilomètres à l' ouest de Grandcamp.

MANCHE :
L'anse du Brick est l' un des spots de repli incontournable lorsque la côte ouest sature de houle et de vent de sud-ouest. La baie est très sympa mais pas très large et ça bataille vite au pic pour la priorité. Près du port de Cherbourg, Collignon est une gauche magnifique qui ne fonctionne que quelques jours par an. La zone de take-off est de plus très restreinte et on veillera à ne pas dropper les autres pratiquants. Quelques kilomètres plus à l'ouest, la plage d'Urville-Nacqueville est abritée par le Cap de la Hague et ce spot fonctionne uniquement par grosse houle d'ouest-nord-ouest. On trouve à Vauville la plage exposée ouest la plus proche de Cherbourg. De bonnes vagues donc mais des séries parfois brouillonnes à cause du courant. 15 kilomètres plus au sud, Siouville est un beachbreak réputé qui reçoit la moindre houle d'ouest. Des pics un peu partout sur cette longue plage mais qui ont parfois tendance à fermer trop vite. On y aperçoit souvent au line up Igor Engel et Christian Meunier, le shaper local des customs Kriss, mais aussi le week-end Pierre et Louis Adrien accompagnés de Nathan Elie, et qui viennent de Caen pour tester le matos de la Clinique de la Planche. A Sciotot, la longue plage de sable est orientée ouest et reçoit bien le swell mais ne supporte pas le vent de sud-ouest qui souffle assez fréquemment. Le Rozel est le meilleur spot du Cotentin à condition que le vent soit insignifiant et y trouve alors des pics droite-gauche qui déferlent avec régularité et qui peuvent atteindre les 2 m 50. Dans des conditions plus normales, vous y croiserez peut-être Maud et François Briard, pionniers du SUP en Normandie, et qui ont quitté Trouville pour venir habiter Cherbourg et se caler ainsi de bonnes petites sessions dans le Cotentin ! Au sud du Rozel, la houle rentre très correctement sur des plages peu fréquentées comme Hatainville ou Bobigny mais attention aux courants par forts coefficients de marée. Encore des vagues à Carteret sur des bancs de sable et des spots aussi près de Carolles, situé au sud de Granville, mais qui marchent moins fréquemment car ils nécessitent un swell d'ouest-nord-ouest.

Les amateurs de paddlesurf en eau douce pourront aussi tenter leur chance pendant les grandes marées sur les mascarets de la Sées et de la Sélune, dans la baie du Mont Saint-Michel . Choisissez une " big board " genre 12 pieds et une portion de rivière bien rectiligne. Attendez l'onde près de l'une de deux berges pour optimisez vos chances de take off car il n'y en aura qu'un, soyez prêt à partager votre ride avec les kayakistes des clubs locaux et n'oubliez pas de quitter la vague avant le premier virage si vous ne voulez pas finir le nez dans la tangue : le mascaret va tout droit et ne sait pas qu'il faut tourner dans les méandres... Ah, j'oubliais : pour ne pas être emporté par le courant, il vous faudra sauter à l'eau près d'une des berges, et attraper de hautes herbes pour vous retenir puis vous hisser sur le bord de la rivière. Facile à faire avec un longboard mais nettement plus technique avec un gros SUP et le leash qui vous tire par le pied, et une pagaie qui vous occupe l'une de vos deux mains !

16) PADDLESURF A TROUVILLE SUR MER (2025)


Située à l'extrémité est du Calvados, la plage de Trouville sur mer reçoit surtout la houle d'ouest qui se forme en Manche lors du passage d'une perturbation, mais aussi dans une moindre mesure, le swell généré par le vent de nord-est, soit entre 50 et 100 jours de vagues paddlesurfables par an si vous êtes à l'affût des conditions météo.

Surfé depuis le début des années 80, c'est le spot le plus consistant de la région. Les vagues y sont plus puissantes à marée haute, plus longues à mi-marée, et les séries qui déferlent par houle d'ouest à Trouville sur mer sur les spots du Phare ou de l' Aquarium sont bien plus lisses et bien plus régulières que sur les plages voisines, la construction de Port-Deauville ayant eu pour conséquence de repousser au large le courant latéral qui défigure les vagues et de protéger ces spots des vents de Sud-Ouest !

Côté combinaison, si un shorty peut suffire en été, une intégrale 5/3 mm est indispensable en hiver, éventuellement complétée par une cagoule, des gants et des bottillons pour les sessions les plus froides.

L'Océan Surf Report ( www.surf-report.com ) établit chaque jour un bulletin météo qui indique pratiquement en temps réel la taille des vagues, la direction et la force du vent sur Manche Est, mais aussi des prévisions à deux jours. Une webcam ( www.trouville.fr ) installée sur le toit de la piscine permet de se faire une idée un peu plus précise des conditions.

Le surf-shop NorthShore ( 02 31 88 99 94 ) , qui a ouvert ses portes en 2006, propose du matériel en location et des cours pour débuter ou progresser, tandis que la marque de surfwear Northmen y avait ses bureaux à deux pas des vagues il y a encore quelques temps.

Le Surfing Trouville Club ( 06 78 95 63 38 ), qui a vu le jour en mai 2007, propose des entraînements et la licence de la Fédération Française de Surf à ses adhérents, organise chaque année des étapes de la Coupe de Normandie de Surf ( shortboard, longboard et maintenant SUP ! ), et accueille aussi en juin la Fête du Surf en collaboration avec le magasin NorthShore.

Le spot compte de nombreux paddlesurfers ( François Briard, Jean-Antoine Souyris, Fabrice Scolan, Steve Lener, Thibauld Régent, Erik Ledeux, Guillaume et Maxence Bogey, Karim Chaaba, Mathias Potier, Alexandre Dallant, Emmanuel Baudon, Bertrand Tassigny, Thomas Bouvier, Emmanuel et Vincent Boisbourdain, Julien Goatsguen, Patrick et Pierre Delamare, etc, sans oublier la gente féminine représentée par Monique Scolan, Maud Briard, Caroline Boisbourdain, Annie ... et Valérie Souyris, pour ne citer que les plus assidus... ), à tel point que certains riders surnomment maintenant l'endroit " Paddle Beach "... Il n'est pas rare d'y croiser aussi une bonne vingtaine de surfers et bodyboarders de tous âges et de tous niveaux, et ce quelque soit la saison. L'atmosphère au line up est plutôt détendue et à condition de respecter LA règle de priorité (une vague, un rider ! ) et de ne pas pourrir l'ambiance au peak en shootant avec votre pagaie et votre grosse planche toutes les séries qui rentrent sur le spot, vous serez bien accueilli par les surfers locaux.

En été, la portion de plage située entre la jetée et le poste de secours est réservée à la pratique du surf et donc du paddlesurf !
LA JETEE
Près de la jetée en bois, ce spot fonctionne par houle et vent de nord-est, entre mi-marée et marée haute. Les vagues ne sont pas toujours très espacées mais déroulent correctement. La gauche est plus rapide et plus creuse que la droite et il peut y avoir de bons pics, qui sont parfois surprenants par leur taille pour cette orientation ! Attention, on y paddlesurfe à quelques dizaines de mètres seulement des enrochements qui sont là pour canaliser la Touques et le courant tire vers le fleuve. Lorsque le vent de nord-est est sensible, il y a du clapot au line up et on pourra laisser passer les premières vagues d' une série afin de bénéficier d'un plan d'eau un peu plus lisse.

LE PHARE
Ce spot fonctionne par houle d'ouest et vent de sud, des peaks droite-gauche se formant sur les bancs de sable de l'estuaire de la Touques à mi-marée descendante. Les vagues ne sont pas très puissantes mais lisses et ordonnées grâce au courant du fleuve et donc idéales pour paddlesurfer. Si la houle possède une bonne période, cela peut faire un joli mètre même si le Surf Report n'annonce que 50 à 80 centimètres… Par bon swell, la droite est en général moins tendue que la gauche, laquelle peut être longue et régulière. Les séries déferlent parfois à marée haute les jours de gros et peuvent alors connecter avec la vague de l'Aquarium. A oublier par vent on-shore.

L' AQUARIUM
Par vent de sud-ouest et à marée haute, c'est un beachbreak assez puissant et parfois tubulaire ( on y a vu des planches pliées…) où l'on trouve plutôt des droites que des gauches. Elles peuvent faire 1 m 50 glassy les bons jours car elles sont bien protégées du vent par le port. Le line up est relativement restreint, parfois fréquenté et dans ce cas, soyez prudent lors du take off et regardez attentivement autour de vous afin de ne pas dropper un autre pratiquant. C'est la vague la plus punchy du Calvados et il faut se méfier de la fin du ride en bord de plage car le shorebreak peut y être carton par bonne houle. Ce spot fonctionne aussi par vent d'ouest : les vagues sont alors moins régulières mais il y a encore de bonnes séries à sélectionner !

LA TOUR
A l' est de la plage centrale, pas très loin de la digue, ce spot situé entre la tour Malakoff et l'hôtel des Roches Noires s'active à marée haute par houle d'ouest. Peu fréquenté, la vague n'y déroule pas aussi régulièrement qu' au Phare ou à l'Aquarium mais le peak peut y être solide par bon swell et il faudra être vigilant lors du take off sur cette épaule massive et ronde. Tout près de la digue, on trouve aussi des vagues de bonnes taille mais avec beaucoup de backwash et des séries qui sont parfois très confuses.

LES ROCHES NOIRES
On y trouve des séries de qualité moyenne mais qui sont amplifiées par le backwash de la digue par houle d'ouest. Elles déferlent alors sur la petite plage du centre nautique, à mi-marée ou encore à marée haute, sauf si le coefficient est trop important et auquel cas la vague ferme trop vite pour pouvoir y évoluer. Les bons jours, certaines droites ouvrent convenablement et finissent parfois leur course au pied de la digue. Quand à la gauche, elle est souvent plus irrégulière et manque d'ouverture. Ce spot est maintenant peu fréquenté alors qu' il fut prisé il y a quelques années : comme il est bordé par des falaises, il supporte donc relativement bien le vent on-shore que l'on peut rencontrer en fin de dépression.
Attention à l'enrochement situé à une trentaine de mètres à l'est du centre nautique.
ENTRE TROUVILLE ET HONFLEUR
Pour ceux qui recherchent le calme et les paysages sympas, on trouve sur cette partie de la Côte Fleurie quelques spots qui fonctionnent exclusivement à marée haute, par vent de sud-ouest faible et houle d' ouest. Les vagues y sont sans conteste moins puissantes et moins régulières qu' à Trouville sur mer et le courant dû à la proximité de l' estuaire de la Seine fait que les sessions y sont rarement glassy. Heureusement, si gagner le large en visualisant au loin le paysage offert par la zone industrielle du Havre n' est pas des plus romantique, paddlesurfer une vague avec pour arrière plan ce magnifique coin de la Côte Normande qui a inspiré plus d' un peintre impressionniste vaut le détour !
Hennequeville
Si votre planche n' est pas trop longue ni trop lourde, et que vous êtes un adepte de la varappe, vous pouvez garer votre voiture dans le bourg et rejoindre le spot en empruntant l' escalier et ses 150 marches qui démarre du Parc de Hennequeville. Sinon, le plus simple est de partir de la plage du CNTH à Trouville et de ramer en direction de l' est, le spot se trouvant juste derrière la première pointe, juste en face d' une petite digue. Pas mal de cailloux et de rochers un peu partout au bord, mais le fond est sableux et à condition que le coefficient de marée soit modéré, il y a moyen de monter faire un petit break sur la digue. Les séries n' y ont rien d' extraordinaire mais vous y serez tranquille et vous ne croiserez que quelques promeneurs, ou bien des pêcheurs taquinant le bar au pied de la falaise.
Le Grand Bec
Sur la route d' Honfleur, tourner à gauche en direction de la mer en empruntant la rue des Mouillères et après quelques virages, garez-vous dans le champ aménagé qui sert de parking. Munissez-vous de votre matériel et après une courte marche en haut de la falaise, d' où vous bénéficierez d' un superbe point de vue sur le large et la Baie de Seine, descendez avec précaution ( ça glisse, surtout s' il a plu ! ) vers le petit escalier en pierre qui conduit à la plage. Si la houle est suffisante, il y a normalement une gauche qui ouvre correctement sur de la caillasse et qui finit sa course au pied de l' escalier. A noter que spot est impraticable si le coefficient de marée est trop important car la mer vient alors battre le pied de la falaise et rend la crique inaccessible.
La Pointe du Heurt
Pour accéder à ce spot, le mieux est de se garer sur la placé du marché de Villerville et de descendre le chemin qui conduit à la plage de sable du parc des Graves. Il faut ensuite pagayer vers l' ouest pendant quelques centaines de mètres et rejoindre ainsi la pointe rocheuse sur laquelle on aperçoit les séries qui viennent déferler. Il n' y pas de pic bien défini et le fond est craignos ( venez donc faire un tour à marée basse... ), avec des vagues qui sucent parfois dangereusement au take off si c' est petit mais le paysage est vraiment cool !

Villerville
On trouve deux vagues côte à côte dans ce charmant village qui marque l' entrée de l' estuaire de la Seine. La première déferle sur du sable, devant la cale de mise à l' eau situé en face du restaurant du Casino. Plutôt des droites que des gauches, qui fonctionnent un peu mieux au tout début de la marée descendante. La deuxième est très localisée car elle casse sur l' ancienne moulière, une plaque rocheuse relativement plate, et qui se situe pile en face des remparts. Si la houle est bien orientée et suffisamment grosse, une gauche s' enroule joliment autour de la dalle mais c' est rare ! A noter que la mise à l' eau à partir de la cale est suicidaire pour cause de gros shorebreak si la mer est forte et le coefficient de marée élevé et qu' inversement, le départ est cool si le coefficient est petit car la plage de sable découvre alors un peu au pied des enrochements. Dans tous les cas, on peut toujours partir de la plage du parc des Graves et il vaut mieux alors utiliser un leash solide pour éviter les mauvaises surprises, comme retrouver sa planche dans les blocs et se retrouver en fâcheuse posture !

Criqueboeuf
On accède à ce spot en s' engageant en face de l' église dans une route en cul-de-sac qui conduit à un petit parking. La vague principale casse en face du blockaus, à côté de la digue, sur un banc de sable recouvert d' une dizaine de pieux en bois d' environ 80 centimètres de haut. Comme pour tous les spots situés entre Honfleur et Trouville, c' est donc marée haute obligatoire, avec un bon coefficient ! Si vous ne le sentez pas, vous pouvez toujours pratiquer pile en face de l' escalier qui descend vers la plage de galets, où vous trouverez des gauches tranquilles qui viennent finir leur course dans l' estuaire de la baie de Seine. A noter que plus abrité, ce spot est moins sensible au vent de sud-ouest que les précédents.

17) SPOTS DE FRANCE ET D' AILLEURS (2025)




Les côtes normandes ne sont bien évidemment pas les seuls endroits de France qui présentent des conditions favorables pour la pratique du paddlesurf, toutes les régions maritimes recevant des vagues en fonction de spécificités locales. Vous trouverez ci-dessous des informations concernant les principaux spots français paddlesurfables de Dunkerque à Bonifacio, et sur lesquels vous croiserez parfois de nombreux autres pratiquants : surfers, bodyboarders, kayak-surfers… alors n'oubliez pas qu'il existe d'autres vagues intéressantes à proximité !
Enfin, pour ceux qui souhaitent partir en '' paddlesurf trip '' hors de France, vous trouverez à la fin de ce chapitre les meilleures destinations à travers le monde, ainsi que des conseils pour organiser au mieux votre voyage.
PAS-DE-CALAIS
On trouve de bonnes conditions sur la plage de sable de Wimereux par houle de sud-ouest mais il faut éviter la marée haute car les vagues déferlent alors contre la digue. Quelques kilomètres plus au nord, le reef de la Pointe aux Oies peut être une bonne option à condition que le vent soit insignifiant. Ca rentre aussi sur la plage de Wissant mais il y a du courant latéral et le vent de sud-ouest peut être fort : mieux vaut dans ce cas prendre la direction du Cap Gris-Nez où déferlent de belles séries sur un fond rocheux par grosse houle. A Calais ou Dunkerque, cela fonctionne lorsque la Mer du Nord est agitée après un coup de vent de nord-est. Plus au sud, parfois des vagues sur les longues plages de sable proches de Berck et du Touquet : elles présentent des conditions similaires et s'activent par houle d'ouest.

SOMMEOn trouve des vagues à Fort-Mahon-Plage, avec des conditions identiques à celles rencontrées du côté de Berck. A la frontière sud du département, ça peut rentrer correctement par grosse houle sur le spot abrité de Mers-les-Bains mais si cela manque de consistance, mieux vaut tenter sa chance quelques kilomètres au nord du côté d'Ault.

ILLE-ET-VILAINELe spot de Saint-Malo se paddlesurfe par coup de vent de sud-ouest, lorsque les séries se forment près de l'épi de la Hoguette.

CÔTES-D'ARMOR
Il y a des vagues assez creuses qui déferlent sur la plage des Longchamps à Saint-Lunaire et ça peut-être bon sur le pic de la Garde-Guérin ou sur la droite de la Dame-Jouanne. Quelques kilomètres plus à l'ouest, le Cap Fréhel offre un superbe point de vue pour checker les spots aux alentours, comme Plévenon par exemple, et ça rentre bien du côté de Pléhérel ou de la Grève d'en Bas. A Perros-Guirrec, vous trouverez par baston d'ouest des vagues sur la plage de Trestraou et si vous en voulez plus, rendez-vous sur la belle droite de Pors Nevez. Des vagues aussi du côté de Beg Leguer, près de la rivière du même nom, et aux environs de Locquirec, de nombreux spots protégés du vent qui s'activent par tempête de sud-ouest comme Pors-Ar-Villec, Moulin de la Rive ou encore Poul Rodou.

FINISTEREA quelques encablures de Saint-Pol-de Léon, on trouve la plage de sable du Dossen. Les vagues y sont plutôt molles et ventées par sud-ouest mais il y a moyen de faire de bonnes longueurs. Si vous souhaitez plus de puissance, allez voir le reef de la Mauvaise Grève ou bien la droite de l'Ile de Sieck mais attention aux rochers ! A Boutrouilles, ça rentre mieux à marée haute sur de bons bancs de sable et dans une ambiance détendue. Plus à l'ouest, les vagues sont un peu molles sur le spot de Penfoul : cherchez plutôt les reefs voisins comme la Chapelle, le Greb ou encore le Triangle, et ce bien que la mise à l'eau soit parfois délicate. Près du Conquet, la baie des Blancs-Sablons propose un beach break proche du bord et qui a malheureusement tendance à fermer rapidement alors que la plage de Porsmillin offre des gauches relativement protégées du vent d'ouest. A quelques kilomètres de Brest, on trouve le spot du Petit Minou qui fonctionne bien à marée basse mais le week-end, c'est la Chine et mieux vaut tenter sa chance du côté de Déolen ou Talbosc bien que ça puisse fermer d'un coup. A partir de Crozon, la houle atlantique orientée ouest devient plus massive que sur la côte Nord de la Bretagne et les conditions deviennent alors optimales par vent d'est faible. La plage de la Palue est le spot le plus consistant et le plus populaire de la Presqu'île et il fonctionne au mieux à marée haute. Les conditions peuvent y être vraiment solides ! Idem à marée basse sur Lostmarch un peu plus au nord, ou ça peut rentrer jusqu'à 3 mètres. De nombreux autres spots aux alentours : le beach break de l'Anse de Pen-Hat ou il faudra faire attention aux courants, la belle et longue droite de la Pointe de Dinan, un superbe spot sur lequel il faut se méfier de quelques rochers par petit swell, les plages de sable de Goulien ou encore de Kerloch, laquelle s'active par bonne houle ou encore le spot de gros du Cap de la Chèvre, une petite baie difficilement accessible au pied de hautes falaises et qui offre de solides droites à charger. En direction de Douarnenez, on trouve des vagues convenables sur la plage de Pors-Ar-Vag. Ca rentre aussi sur le spot de repli du Ris, qui est bien protégé des vents de sud-ouest, mais les vagues n'y sont pas très puissantes. A Douarnenez même, la Pointe de Leydé ou des Roches Blanches fonctionne par grosse houle d'ouest : une belle gauche qui est bien protégé des vents de sud-ouest mais gaffe, ça déroule au ras des cailloux alors ne ratez pas votre take off ! En route pour le spot de la Baie des Trépassés : un beach break qui fonctionne au mieux à marée basse, surtout par petites conditions et où les vagues peuvent être très longues. Plus au nord, quelques spots méconnus se cachent dans la réserve du Cap Sizun, comme Pors Théolen ou encore Pors Péron, et qui possèdent des vagues correctes dans une eau de très bonne qualité. Au sud de la Pointe du Raz, on trouve le spot de Saint-Tugen qui offre des tubes caverneux à marée basse pourvu qu'il ait de la taille. Près de la Pointe de Lervilly, la longue droite de l'Ile aux Vaches casse sur du reef et il vaut mieux bien étudier le spot avant de se mettre à l'eau. En face d' Audierne, un peak droite-gauche déferle au large par grosse houle sur le récif dit de la Gamelle. Près de Plouhinec, la houle rentre bien sur la plage de Gwendrez et ses alentours mais il faudra se contenter de paddlesurfer dans des swells modestes car cela ferme vite passé une certaine taille. Tout au sud de la baie d'Audierne, nous voilà sur le célèbre spot de la Torche, très fréquenté le week-end : une belle droite facilement accessible grâce au courant qui fait l'ascenseur et permet de remonter au pic sans effort même par bonne houle. Si vous n'aimez pas la foule, vous pouvez toujours pagayez vers le nord jusqu'à la chapelle de Tronöen et y paddlesurfer la vague du même nom. A gauche de la Pointe, on peut aussi pratiquer dans l'Anse de Pors-Carn sur un beach break à marée basse ou bien sur la droite qui déferle à marée haute au-dessus des cailloux. Par grosse houle de sud-ouest, on trouve parfois des vagues du côté de Lesconil ou Bénodet mais c'est rare !

MORBIHANA la frontière nord du département, cela rentre parfois sur la plage de Clohars-Carnöet, laquelle renferme des vagues tranquilles avec peu de monde. A Guidel, on trouve des conditions plus consistantes, comme sur la plage du Loch, qui est assez fréquenté ou celle de Fort-Bloqué, plus paisible. A marée haute, de bonnes conditions aussi sur les reefs de Maéva ou des Moules. Un peu plus au sud, la droite des Kaolins ne marche pas souvent mais si c'est le cas, soyez vigilant lors du take off : peu d'eau, vague rapide et tube fréquent ! A marée basse, il y a de longues séries qui cassent sur la Pointe du Courégan mais il faudra pagayer une bonne quinzaine de minutes avant de l'atteindre. Si ça sature sur cette partie de la côte, vous trouverez le spot de repli à Larmor-Plage, plus précisément à Thoulars. Des vagues un peu molles sur la presqu'Ile de Gâvres, les plus consistantes sur la plage de Linès, tandis que la Grande Plage, elle, supporte mieux les vents d'ouest. Beaucoup de courant et donc vent off shore obligatoire pour que le spot d'Etel présente des vagues paddlesurfables : elles sont alors rapides et tubulaires. A marée haute, on trouve pleins de beachbreak différents entre Kerhillio et Penthièvre, mais les meilleures séries rentrent à Sainte-Barbe et aux Crevettes. Des vagues très consistantes sur les plages de la Presqu'ile de Quiberon à marée basse : Port-Blanc, assez bien abrité par des falaises, Port-Rhu, une gauche puissante, et Port-Bara, plus accessible et donc plus fréquentée. En cas de baston d'ouest et donc de gros swell, vous trouverez le spot de repli sur la Grande Plage abritée de Quiberon. Prendre le bateau pour Belle-Ile est une bonne idée car ça rentre souvent par houle d'ouest sur le spot des Donnants et il y a d'autres plages orientées différemment comme Port-An-Dro ou Herlin.

LOIRE-ATLANTIQUE
Du côté de Batz-sur-mer, on trouve des droites sur le spot de la Govelle, un reef recouvert de moules qui se paddlesurfe uniquement à marée haute. A l'entrée de l'estuaire de la Loire, checkez à Sainte-Marguerite la tranquille droite du Grand Trait à marée haute, sinon, essayer la plage de la Courance ou peuvent déferler des vagues de qualité moyenne et de toute façon proches du bord. De l'autre côté de l'estuaire, ça rentre convenablement sur les plages de Saint-Brévin comme celle des Rochelets ou encore de l'Hermitage mais la qualité de l'eau n'est pas terrible et ça ferme assez souvent. Plus au sud, on trouve aussi de petites séries à Tharon Plage aussi mieux vaut-il tenter sa chance à mi-marée sur un des reefs situés entre la pointe Saint-Gildas et Préfailles. Attention aux rochers !

VENDEEA la frontière nord du département, la houle rentre mal sur les plages comme celles de l' île de Noirmoutier ou de Saint-Jean-de Monts, la faute à un plateau continental élevé qui filtre le swell et pour trouver de bonnes conditions, il faut pousser jusqu'à Saint-Gilles-Croix-de Vie, une plage de sable qui offre des conditions plus consistantes. Le spot est relativement fréquenté et le remblai crée du backwash à marée haute. Un peu plus au sud, vous trouverez le réputé spot de la Sauzaie, lequel attire et maximalise la moindre houle à marée haute. La vague est un peak gauche-droite fréquenté, creux, déroulant sur une dalle rocheuse et finissant sa course au pied d'une falaise. Heureusement, on peut se mettre à l'eau sur une petite plage de sable qui donne aussi accès à Killer, un reef peu profond situé à une centaine de mètres plus au nord et qui déferle en droites. Direction ensuite la longue plage des Dunes pour du paddlesurf dans des séries plus cools sur un fond sablonneux. Au coeur de la forêt d'Olonne, les spots de Sauveterre sont au nombre de 3 : un beach break et deux reefs de droites, le tranquille pic du Phoque et le plus technique Pic du Large, que l'on atteint comme son nom l'indique après une rame d'une dizaine de minutes. Longue aussi est la rame à partir du village de la Chaume pour rejoindre à marée haute le spot de l'Aubraie mais cela vaut le coup si on aime les gauches creuses. Dans la Baie des Sables d'Olonne, les vagues sont courtes et ouvrent mieux dans la partie sud, à Tanchet. On peut aussi surfer au milieu de la grande plage, ou ça ferme plus souvent, ou bien utiliser la partie nord comme spot de repli par fort vent d'ouest. En direction de Jard-sur-Mer, vous trouverez quelques jolies vagues qui s'activent par bonne houle, comme les gauches de la Mine ou la droite de Ragounite. On trouve sur la commune des Conches le spot de Bud-Bud. Les vagues y sont puissantes à mi-marée et rappellent celles des Landes les bons jours, aussi ne soyez pas surpris d'y trouver bon nombre d'autres pratiquants. La Terrière, quelques kilomètres plus au sud, est un option plus tranquille mais toutefois consistante. A la Tranche-sur-Mer, le spot du Phare est parcouru par de longues droites faciles qui déferlent autour de la pointe, et qui sont meilleures à marée haute, lorsque la dalle rocheuse est totalement recouverte. Ca fonctionne aussi à mi-marée sur les pics du large mais il faut pagayer un bon moment avant d'atteindre le line up et il y a du jus qui décale les séries! En direction du centre-ville, on trouve aussi des vagues plus petites sur la plage des Générelles et les jours de tempêtes, allez checker le spot de repli de l 'Embarcadère.

CHARENTE-MARITIME
Sur l' île de Ré, on trouve au nord des gauches de qualité sur le spot rocheux du Lizay, pas très loin du phare des Baleines, et que l'on paddlesurfera à marée haute. Plus au sud, la Couarde-en Ré possède la vague la plus creuse de l'île mais il faut une houle consistante d'ouest pour qu'elle fonctionne. Sinon, on peut tenter sa chance du côté du polyvalent spot des Grenettes. Sur Oléron, à marée basse, la pointe de Chassiron est le meilleur spot de l'île : des cailloux partout, pas mal de courant mais heureusement de bonnes gauches qui rentrent souvent. Diverses vagues du côté des Huttes où vous trouverez sans difficulté un pic à exploiter par houle de nord-ouest. Plus au sud, le spot fréquenté des Allassins reçoit aussi des séries sympathiques et il y a de la place pour tout le monde. Idem pour la grande plage de Saint-Trojan où on évitera la partie sud pour cause de courants. En cas de tempête, si la côte ouest sature de houle, vous trouverez les spots de repli et leurs longues gauches du coté de Saint-Denis et des Boulassiers à marée haute. Retour sur le continent pour 15 kilomètres de beach break sur la Côte Sauvage. Beaucoup de pics donc mais pas très puissants sauf si c'est offshore, et du courant aux pointes Espagnoles et de la Courbre . On trouve des spots de repli du côté de Royan en cas de gros swell ou de vent trop fort : checker la plage de Pontaillac ou les criques de Nauzan et Suzac dans lesquelles vous pouvez tomber sur des droites intéressantes.

GIRONDEPrès de l'estuaire de la Gironde, le spot du Verdon ne fonctionne que par grosse houle à marée haute, de même que celui de Soulac quelques kilomètres plus au sud. A Montalivet ou au Gurp, les vagues rentrent mieux, de belles gauches en général, et l'accès à l'océan est facile. Direction Hourtin-Plage où ça déroule bien et où le spot est fréquenté mais ce n'est rien en comparaison de Lacanau où les glisseurs en tous genre venant de Bordeaux se retrouvent sur le front de mer pour checker des conditions souvent consistantes. Si c'est vraiment la Chine, allez jeter un coup d'œil du côté de Carcans où vous trouverez aussi de bons murs à manœuvres. En direction du Cap Ferret, quelques plages un peu plus tranquilles comme le Truc Vert ou le Grand Crohot avec de bonnes séries entre les baînes. Au Cap Ferret même, une bonne session dans des droites creuses si le swell vient du nord-ouest et s'enroule autour de la Pointe mais attention au courant qui décale et qui sort du Bassin d'Arcachon à marée descendante. Plus au sud, la Salie est facilement reconnaissable à son wharf et à la pollution qui y règne et mieux vaut passer la frontière du département et pousser jusqu'à Biscarosse et ses vagues plus… propres !

LES LANDES
A Mimizan, la rivière peut créer de bons bancs de sable et le line up est généralement peu fréquenté. En direction d' Hossegor, pleins de spots valables comme Contis-les-Bains, Saint-Girons ou encore le Vieux-Boucau. Hossegor est réputé pour ses tubes et les vagues peuvent y être vraiment puissantes. Plusieurs spots raisonnables au nord de la ville, comme Seignosse-le-Penon à marée haute et son parking facile, les Bourdaines où vous profiterez d'un channel pour rejoindre un peak consistant et les Estagnots, plus solide mais avec aussi plus de jus. Faîtes vraiment attention au shore break carton et aux tubes caverneux de la Gravière car il y a de quoi casser sa planche en deux et si vous aimez le gros et les droites, ramez jusqu'à l' Epi Nord, une vague qui déferle au large par gros swell. La Sud, elle, peut servir de spot de repli à marée basse uniquement. A Capbreton, on retrouve des conditions plus abordables entre les jetées et la meilleure vague se trouve sur le fréquenté spot de la Piste, où ça casse en droite tubulaire en face des blockhaus à marée basse. Deux derniers spots avant le Pays Basque : Labenne, accessible sauf à marée haute car le shorebreak est du genre machine à laver, et Tarnos, où la longue et puissante gauche du Boucau déferle régulièrement au dessus d'une dangereuse épave. Pour les amateurs de mascaret, rendez-vous en Septembre-Octobre sur la Dordogne à Saint-Pardon, 5 h 30 après la marée basse et par fort coefficient. Si vous ne ratez pas le take off, c'est peut-être parti pour 10 minutes de ride !

PYRENNEES-ATLANTIQUES
A l'embouchure de l' Adour, il y a de bonnes gauches protégées des vents de sud ou de nord sur le spot de la Barre mais l'eau est polluée. De l'autre côté de la digue, on trouve la plage des Cavaliers. Si c'est flat sur les autres plages d' Anglet, il se peut que ça rentre ici et comme les vagues y sont comparables à celle d'Hossegor, il y a toujours du monde au pic. En direction de Biarritz, plein de spots avec des vagues sympas entre les jetées comme la Madrague, les Corsaires, Marinella ou encore les Sables d'Or. Sous la falaise dominée par le phare de la pointe Saint-Martin, la longue gauche du VVF peut dérouler si la houle est suffisamment grosse. Sur la Grande Plage de Biarritz, les vagues rentrent moins bien qu'à Anglet mais le line up est protégé des vents de Sud. Inversement, vous serez à l'abri des vents de nord à la Côte des Basques où les vagues sont plus molles et déroulent tranquillement. Atmosphère décontractée au pic mais faites attention car il n'y a plus de plage à marée haute... Un peu plus au Sud, les vagues sont plus consistantes sur quelques reefs comme la Mouscariette ou encore à Marbella. A Bidart, la plage centrale reçoit bien la houle et la barre est parfois difficile à passer mais les séries valent l'effort. Direction Guéthary où l'on peut checker depuis la terrasse du village le spot de Parlementia : une droite solide et ronde qui tient le très gros. Gardez-en sous la pagaie pour le retour car la vague est loin du bord et méfiez-vous des séries qui décalent et de la foule parfois présente au pic. De l'autre côté du port, la gauche des Alcyons , plus creuse mais aussi plus courte, déferle sur une dalle rocheuse. Il y a du courant et si ça part du fond, cela signifie qu' Avalanche, l'une des plus grosses vague d'Europe, se met à fonctionner : réservé aux experts !
On trouve ensuite en direction de Saint-Jean-de-Luz la droite de Lafiténia, une longue vague de reef qui connecte et recreuse dans l'inside les bons jours mais avant d'en profiter, il faudra d'abord négocier un take off peu évident car en marche d'escalier. Parfois, on trouve quelques gauches faciles à Erromardie et si l'on pousse jusqu'à la pointe de Sainte-Barbe, il y a une droite qui casse devant la digue avec là aussi, un take off radical. On peut également pratiquer dans la baie de Saint-Jean-de-Luz les jours de gros mais vous ne serez pas seul ! Le spot de repli est à Hendaye, une plage de sable où cassent des vagues faciles mais de qualité moyenne et si vous en voulez plus, allez taquiner la droite des Deux Jumeaux au nord de la baie.

PYRENNEES-ORIENTALES
Cela ne rentre pas souvent de ce côté-ci des Pyrénées mais si la tramontane qui souffle off shore n'aplatit pas les séries, vous trouverez des vagues à Canet-Plage.

AUDELa tramontane est aussi présente sur les plages de Gruissan mais le spot peut-être valable si une dépression bien creuse s'active entre la Corse et les Baléares.

HERAULTA Sète, on peut paddlesurfer sur deux reefs du côté de la Corniche et pour ceux qui n'aiment pas les rochers, il a moyen de s'amuser lorsque le swell rentre entre les digues de la longue plage qui s'étend jusqu'à Marseillan. On trouve des conditions identiques sur les spots de Frontignan ou d' Agde mais les meilleures séries déferlent sur les communes de Palavas-les-Flots et de Carnon. A Palavas, près du port, la plage des Coquilles est la plus fréquentée et il y aussi de bonnes droites à la Mairie alors qu' à Carnon, les vagues des Roquilles déferlent de même à proximité du port.

BOUCHES-DU-RHÔNES
Aux Saintes-Maries-de-la-mer, vous trouverez des vagues sur la plage de sable des Arènes. Rien de très puissant mais le spot est bien exposé à la plupart des swells, tout comme Beauduc en plus petit. Les conditions sont plus solides près de la Couronne, ou l'on paddlesurfe, selon la direction du vent, la gauche de la Vieille-Couronne par sud-est ou la fréquentée droite de l' Arquet par mistral de nord-ouest. Si cela ne souffle pas trop fort, on peut aussi essayer les reefs de Carro et de Ponteau. La corniche de Sausset-les-Pins offre de multiples options consistantes : la gauche de la Dalle, la droite du Menhir ou encore les vagues des Tamaris mais là aussi, il y a du monde. En cas de tempête, cherchez le spot de repli de Carry-le-Rouet. A Marseille, la plage du Prado s'active par vent de nord-ouest et il faudra partager des vagues de qualité moyenne avec les autres rideurs phocéens, tandis que le spot de la Verrière offre des séries plus solides mais attention aux rochers ! Direction Cassis où la session peut être très sympa sur la gauche de l' Arène qui est bien protégé du vent de nord-ouest. De bonnes conditions aussi à la Ciotat après un gros coup de vent mais c'est plus rare. Au Cap Saint-Louis, on trouve près du port des Lecques le meilleur spot des environs de Marseille, une longue droite creuse sur du reef : gaffe au monde donc, au courant…et aux oursins !

VARA Bandol, le reef de la plage de Rénécros est une bonne option à condition de partir sur la gauche car la droite est vraiment très courte. Au milieu d'une petite baie bien abritée du Mistral, la dalle de Portissol forme une vague bien raide mais sur ce spot comme sur le précédent, le fond rocheux n'est pas très loin. Plus à l'est, les plages de Six-Fours reçoivent bien la houle mais le spot de Brutal Beach et celui de la Coudoulière ne sont praticables que si le vent de nord-ouest ne souffle pas trop fort. Si le swell vient du sud-est, rendez-vous sur la plage des Sablettes, de Fabréga ou encore de Pin-Rolland, une belle gauche qui s'enroule
autour de la pointe du Marégau. A Hyères, quelques vagues moyennes du côté de l' Almanarre si le vent a soufflé ouest et si vous souhaitez plus de puissance, vous trouverez des séries plus punchy sur le spot rocheux de la Californie. Sur la Presqu'île de Giens, ça rentre sur la plage de l' Hôpital et du côté de la Tour Fondue mais les accès ne sont pas facile. La plage de Gigaro reçoit quelques vagues après un coup de vent de sud. Par houle d'est, direction le spot de Beauvallon, à quelques encablures de Saint-Tropez, où les séries peuvent être creuses, rapides et bien abritées du vent, en tout cas bien meilleures que sur le beachbreak de la Galiote où se retrouvent les paddlesurfers de Fréjus.

ALPES-MARITIMESPar vent d'ouest, les plages de Cannes offrent quelques vagues à se mettre sous la pagaie et si le swell vient de l'est, le mieux est de paddlesurfer le beachbreak du Palm Beach en se méfiant des rochers. Cherchez la Tour près du Cap d' Antibes et si ça marche, vous y trouverez une longue gauche mais attention, le reef n'est pas bien loin ! A Saint-Laurent-du-Var, des gauches peuvent dérouler à l'embouchure du fleuve près du centre nautique mais l'eau froide et boueuse n'est pas des plus agréables ! La baie de Villefranche recèle un des meilleurs spots de gros de la Méditerranée : des gauches solides et dangereuses pour cause de rochers. Cela ne marche pas très souvent car il faut une houle massive et dans le cas contraire, il faut alors se rendre sur le spot de Beaulieu. Par fort vent d'est, on trouve le spot de repli à Eze, qui propose des gauches et des droites plutôt courtes.

CORSE Si le mistral a soufflé sur la Méditerranée, la houle levée par celui-ci va atteindre la côte ouest de l'île et vous trouverez le spot le plus proche de Bastia sur la plage de Farinole. En direction d' Algagola, cela rentre aussi en plus petit sur les spots d' Ostriconi et de Lozzari. A Algajola même, les séries peuvent être de taille conséquentes sur la plage d' Aregno mais les vagues déferlent près du bord et il faut être vigilant quand ça ferme. A Lumio, la plage de l' Arinella est un point break qui déroule en droite et si vous préférez le sable, allez sur la plage de Sainte-Restitude ou bien sur les spots situés entre les nombreuses digues de la baie de Calvi. Plus au sud, la plage de Sagone, sableuse elle aussi, peut s'activer à condition que le mistral soit suffisamment fort. Près du Capo di Feno, on trouve plusieurs reefs consistants et qui marchent souvent car ils sont bien exposés mais leurs accès ne sont pas évidents. Les nombreux spots situés sur la route d' Ajaccio tels que les CRS ou le Cimetière sont plus accessibles : les fonds sur lesquels déroulent parfois de longues droites sont eux aussi rocheux et parfois fréquentés. De l'autre côté de la baie, le sable est de retour à Ruppione, plage sur laquelle le beachbreak peut être consistant. A proximité de Bonifacio, cela rentre de temps à autre au-dessus des rochers situés sur la partie est de la baie de Figari et si par chance un gros swell de sud-est rentre, filez plutôt à Pinarellu voir si la gauche fonctionne, car cette vague est considérée comme la meilleure de l'île !

AILLEURS
Il a toujours été dans la philosophie des glisseurs en tout genre de parcourir le monde en quête de nouvelles vagues. Ces voyages permettent aux paddlesurfers expérimentés d' affronter des conditions variées et surtout différentes de celles qu'ils rencontrent habituellement sur leur spot.
C' est aussi l'occasion pour eux de fuir la froide saison hivernale et de profiter ainsi de températures plus agréables...et d' une eau plus chaude ! Depuis les années 70, la planète a vu de nombreux surfers chercher de nouveaux '' secret spots '' dans des endroits toujours plus reculés : après Hawaii et la Californie, on paddlesurfe maintenant en Australie, à Tahiti, en Afrique du Sud, au Japon, au Brésil, au Pérou, au Maroc ou au Sénégal...et bien sûr en Europe ! A chaque mois de l'année correspond un endroit du globe où les vagues sont les meilleures. La houle étant générée par les tempêtes en mer liées aux périodes hivernales, on comprend mieux qu'entre l' hémisphère nord et l' hémisphère sud, on puisse paddlesurfer toute l'année partout dans le monde.

EN EUROPE
On peut glisser sur la houle à l'aide d'une planche et d'une pagaie pratiquement partout en Europe. L'endroit le plus populaire est le sud-ouest de la France, lequel offre, notamment en automne, des températures très clémentes ainsi qu' une fréquence et une qualité de vagues qui font de l' Aquitaine un haut lieu des sports de glisse. On trouve aussi de très bonnes conditions sur les spots des côtes ouest de l' Angleterre et de l' Irlande, ainsi qu'au nord de l' Ecosse, où des irréductibles bravent les intempéries d'un climat très froid pour assouvir leur passion du paddlesurf. Dans une moindre mesure, on peut aussi trouver son bonheur sur les plages de Norvège et du Danemark. Bien plus au sud, le Portugal et l' Espagne offrent au voyageur des vagues de renommée internationale et figurent parmi les destinations régulières des surfers du Vieux Continent, de même que les îles du Cap-Vert ou encore des Canaries, qui sont considérées à juste titre comme le Hawaii européen et où il faudra se méfier d'un localisme parfois éxacerbé. La côte méditérranéenne n' est pas en reste avec certes des conditions de vagues moins fréquentes qu'en Atlantique, mais des paddlesurfers de plus en plus nombreux chaque jour en Italie, en Israël, etc. Grâce au transport aérien, les Antilles Françaises représentent une destination facilement accessible : on trouve en Martinique et en Guadeloupe de l'eau chaude et des vagues modérées qui font le bonheur des paddlesurfers adeptes d'une pratique '' relax ''. Autre pôle de paddlesurf sous influence française : la Réunion, qui reçoit quand à elle de solides swells et où il faudra partager les séries avec les locaux. Dans le Pacifique sud, on paddlesurfe à Tahiti des vagues de reef sur des récifs peu profonds et souvent éloignés du bord : le bateau reste alors bien souvent le seul moyen d' accèder à ces spots.

HORS D' EUROPE
L' archipel des îles Hawaii est le berceau mondial du paddlesurf. C' est l' endroit où s'affrontent en compétition les meilleurs riders de la planète, celui où déferlent les plus grosses vagues, comme sur le North Shore d' Oahu ou les reefs de la côte nord de Maui, mais aussi celui où l' on pratique en famille dans l' esprit de l'Aloha sur des spots plus calmes, car l' océan et le paddlesurf occupent une place très importante dans la vie quotidienne des Hawaïens. Sur le continent américain, on peut parfois profiter sur la côte est d' une belle session sur certaines plages de Floride ou de Caroline du Sud mais on trouve les meilleures vagues en Californie : la partie de la West Coast comprise entre San Francisco et la frontière mexicaine donne sur l' Océan Pacifique et regorge de spots de toute nature. L' eau peut être froide au nord de cette zone mais cela se réchauffe rapidement au fur et à mesure que l' on se rapproche de Los Angelès. Plus au sud, le Mexique offre aussi des conditions variées : des beachbreaks puissants et tubulaires, comme ceux de Puerto Escondido, alternent avec des pointbreaks rocheux qui déroulent plus tranquillement. Connues depuis de nombreuses années par les surfeurs, les plages du Nicaragua et du Costa Rica font partie des destinations de choix pour un '' paddlesurftrip '', de même que les îles de la Barbade et de Puerto Rico situées en face du Vénézuéla . Les côtes ouest du Chili reçoivent elles aussi quantité de swell, et la vague de Chicama, au Pérou, est connue comme étant la plus longue gauche du monde. Le Brésil n'est pas en reste avec une multitude de plages bien exposées et des conditions climatiques plus que favorables. Direction l' Australie et son vaste territoire pour du paddlesurf à deux visages : l' île regroupe en effet quantité de spots, les uns situés pratiquement en centre-ville et les autres aux confins du désert ! La route entre deux spots est très longue et les sessions chargées en adrénaline pour ceux qui choisissent la 2ème option dans cet environnement sauvage. A quelques encablures, il convient de ne pas oublier la Nouvelle-Zélande et la célèbre gauche de Raglan par exemple. Sur le continent africain, les côtes du Maroc et du Sénégal comportent de nombreuses plages où déroulent des vagues de qualité mais la pratique du paddlesurf se concentre principalement autour du Cap, en Afrique du Sud. Peu de paddlesurfers sont actuellement recensés à Bali ou sur les autres spots d' Indonésie, bien que cette région du globe soit un haut lieu du surf. Cela contraste singulièrement avec le Japon où vous devrez partager les vagues avec bon nombre de riders motivés !

PARTIR !Si vous avez décidez de quitter momentanément la Normandie pour aller goûter les plaisirs du paddlesurf sous d' autres latitudes, il va vous falloir gérer au mieux toutes les étapes de votre voyage. Après avoir soigneusement choisi votre destination et la période pendant laquelle vous allez partir, il convient de préparer minutieusement le matériel dont vous allez avoir besoin, surtout si vous choisissez de ne pas le louer sur place.

Avant
- On trouve à proximité de la plupart des spots renommés des surfshops qui vous permettront de louer sur place une planche de paddlesurf, de vous procurer de la wax ou de remplacer un leash rompu mais si vous optez pour une destination plus '' roots '', mieux vaut faire des provisions et en particulier emmener avec soi une deuxième pagaie en cas de casse ou de perte, ainsi qu' un kit de réparation efficace.
- Si vous voyager par la route, une housse classique est largement suffisante pour protéger votre flotteur et si vous partez vers des pays chauds, choisissez-en une qui repousse les rayons solaires et ouvrez éventuellement la vis de décompression située sur le pont de la planche.
- Si vous effectuer votre paddlesurftrip via une compagnie aérienne, les choses se compliquent un petit peu car votre flotteur va voyager en soûte et être manipulé par le personnel de l'aéroport, parfois comme une vulgaire valise... Retirez impérativement les ailerons et si vous en avez la possibilité, emballez votre planche dans une housse spéciale avion, bien plus épaisse et plus rigide que les housses traditionnelles mais aussi bien plus chère ! Sinon, utilisez votre housse classique après avoir préalablement entouré votre flotteur de Bullpack, inscrivez en gros '' Handle with Care '' au marqueur indélébile sur le dessus et le dessous et n' oubliez surtout pas de retirer la vis de décompression sous peine de retrouver votre planche en piteux état à l' arrivée !
- Vous louez un véhicule une fois sur place ? Dans ce cas, pensez à réserver un modèle équipé de barres de toit et n' oubliez pas vos sangles.
Pendant
- Au comptoir de l'aéroport, si faire enregistrer la pagaie et les sacs contenant les accessoires ne pose pas de problèmes, il en va en général tout autrement pour un flotteur de 3 m 30 de long par 75 cm de large et pesant dans les 11 kg... Aussi, arrivez largement en avance sur les autres passagers de manière à ce que le responsable de l' enregistrement soit encore dans de bonnes dispositions, et pour gérer au mieux ce moment parfois délicat, soyez détendu, souriez mais restez ferme sur vos positions quand au fait que votre matériel doive voyager sur le même avion que vous. Même si votre planche est équipée d' un rail de pied de mât, bannissez le mot windsurf de votre vocabulaire au profit du mot surf et dans tous les cas, contacter la compagnie avant votre départ pour connaître sa réglementation, notamment en cas de surtaxe pour excès de longueur ou de poids, et réclamez une confirmation écrite avant de régler votre billet.
- Si vous effectuez un long trajet par la route, vérifier régulièrement le serrage de votre paddlesurf sur le toit de votre véhicule et n' hésitez pas à doubler les sangles pour plus de sûreté.
Après- Une fois arrivé sur le spot de vos rêves, commencez par vous renseignez auprès des locaux ( surfers, windsurfers, pêcheurs, etc ) sur les dangers éventuels que peut recéler celui-ci : rochers, courants, nature du fond, puissance de la vague, flore et faune marine... et autres particularités.
- Avant de partir à l' eau lors de votre première session, n' oubliez pas de vérifier si la vis de décompression de votre flotteur est bien vérouillée sous peine de voir celui-ci se transformer en sous-marin au bout de quelques minutes...
- Dites bonjour lorsque vous arrivez au line up et surtout soyez cool : ne vous jetez pas tout suite comme un mort de faim sur toutes les séries qui rentrent sur le spot ! Attendez votre tour, laissez passer quelques belles vagues pour les riders déjà présents, et grâce à votre pagaie et votre grosse planche, attrapez en priorité les séries qui déferlent un peu plus au large et que les autres riders ne peuvent de toutes façons pas exploiter : cette attitude respectueuse va contribuer à maintenir une bonne ambiance au pic et vous éviterez ainsi bien des déboires avec d' éventuels '' hot locals '' !
- respectez les règles de prudence imposées par la présence éventuelle de requins si vous évoluez sur un spot situé dans une zone tropicales ou à risques :
--- ne paddlesurfer jamais tôt le matin ou pire encore, à la tombée du jour, la plupart des espèces dormant pendant la journée et se réveillant à l'approche de la nuit pour se nourrir.
--- par temps de pluie, ne paddlesurfer pas à proximité d' une ravine ou dans un estuaire : les squales aiment l' eau trouble.
--- quelque soit l' heure de la journée, sortez immédiatement de l' eau si vous vous êtes blessé et que vous saignez, même de façon insignifiante.
--- comme toujours, ne paddlesurfer jamais seul et s' il vous arrive néanmoins d' apercevoir un aileron, prévenez les autres riders, essayez de rester zen et ramer calmement mais prestement en direction de la plage tout en gardant un oeil sur la bête... Si vous le sentez, vous pouvez bien sûr attraper la première vague venue pour rejoindre le rivage plus rapidement !