Depuis plus de 2500 ans, sur la côte nord du Pérou, les courageux habitants du village de Huanchaco utilisent une petite embarcation construite avec des baguettes en roseau fermement sérrées les unes contre les autres, afin de gagner le large et y trouver de quoi subsister. Ramant assis ou à genoux, avec une pagaie rudimentaire constituée d' une simple tige de bambou, les pêcheurs locaux chevauchent leur '' Caballito de Totora '' ( littéralement '' le petit cheval en roseau '', du fait de sa forte instabilité ! ) et profitent des vagues qui déferlent pour rentrer à terre, poussés par elles vers le rivage.
L'histoire du paddlesurf moderne commence quant à elle en 1778 lorsque James Cook, capitaine de la Marine Royale anglaise, découvre l'archipel des îles Hawaii. Lorsqu'il mouille son navire dans la baie de Kealakekua, sur l' île de Big Island, lui et ses hommes sont les premiers témoins européens de la pratique du he'e nalu par les indigènes hawaïens, une activité sportive et ludique tout à fait originale pour l'époque, et qui consiste à chevaucher la houle debout ou à genoux dans un canoë, ou bien sur une planche taillée selon un rituel précis dans le tronc d'un arbre. La structure patriarcale des tribus régule alors le surf d'une manière stricte : les rois utilisent des Olos , de longues et lourdes planches faites en bois de Koa plein et qui mesurent environ 16 pieds, soit presque 5 m, tandis que le quidam du village doit se contenter d' un flotteur plus basique de 7 ou 8 pieds appelé Alaia ...et surtout sortir de l'eau pour applaudir les évolutions de son chef lorsque celui-ci s'offre une petite session !
Quelques années plus tard, lors de la colonisation de l'archipel, l'arrivée des missionnaires anglicans et de leur morale conservatrice va entraîner l'interdiction pour de nombreuses années de cette pratique considérée comme païenne. Dans une quasi-clandestinité, quelques autochtones vont cependant continuer à faire perdurer cette activité ancestrale qui permettait jusqu'alors aux familles royales hawaïennes de prouver leur force et leur courage en se mesurant aux rouleaux du Pacifique.Ce n'est qu' au début du XXème siècle que le paddlesurf va renaître de ses cendres sur la célèbre plage de Waikiki, devenu alors lieu de villégiature exotique haut de gamme. L'écrivain Jack London, initié par Georges Freeth, le fils d'un marin irlandais et d'une jeune polynésienne et considéré comme le premier surfeur de l'ère moderne, se passionne pour le surf en 1907 et s'en fait l'écho dans la presse américaine. L'Outrigger Canoë and Surfboard Club voit alors le jour en 1908 et compte parmi ses membres un certain Duke Kahanamoku qui deviendra célèbre pour ses deux médailles d'or sur 100 m nage libre aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912 puis d'Anvers en 1920. Le Duke, comme on le surnomme désormais, qui rame parfois debout ou à genoux sur son longboard pour rejoindre les spots éloignés du rivage, fait ensuite découvrir les joies de la glisse aux Californiens en 1912 puis aux Australiens en 1915. Lors d'une de ses tournées, il se lie d'amitié avec un autre grand nageur américain du nom de Tom Blake, qui restera célèbre pour avoir mis au point la dérive en 1935 afin de faciliter les virages et construit les premières planches creuses, bien plus légères que les planches traditionnelles. Dès la fin des années 20, les surfers classiques utilisant la rame allongée se font de plus en plus nombreux sur les spots de Californie du Sud et d'Hawaii. En 1931, Pepino Staffieri est le premier à utiliser une planche hawaiienne sur les rivages anglais de Cornouailles et ce n'est que vers le milieu des années 50 que la glisse va s'expatrier vers la France par l'intermédiaire du cinéaste américain Peter Viertel, en tournage sur la Côte Basque, et vers l'Australie, grâce à l'envoi par la gouvernement américain d'une mission composée de surfeurs de talent au moment même où se déroulent les Jeux Olympiques de Melbourne.
De cette époque, il ne subsiste que peu de témoignages concernant des surfeurs qui utilisent une pagaie pour se placer au pic et prendre une vague mais le célèbre tuberider de Pipeline Gerry Lopez se souvient ''de gars qui ramaient comme ça ''dans les années cinquante à Queens, l'un des spots de la côte sud d' Oahu. Parmi eux figure Bobby Achoy. S'étant blessé aux cervicales dans un accident de voiture et ne pouvant plus ramer ni allongé ni à genoux, il remet au goût du jour la pratique du stand up paddleboard et entraîne avec lui son frère Leroy et son père John. Bobby prend même l'habitude d'arpenter le line-up de Canoës, un paquet de cigarettes dans sa manche et un appareil photo autour du cou, en hurlant des conseils aux apprenti-surfers maladroits tout en immortalisant sur la pellicule leur premier take-off ! Il est rejoint par d'autres adeptes de la pagaie, tel John Zabotacky qui, venu à Hawaii pour son service militaire, se met au surf beach boy style en observant Duke Kahanamoku et les frères Achoy. Décédé il y a quelques années, John a continué à glisser sur les vagues de Waikiki jusquà la fin de sa vie ! Quant à Gerry Lopez, qui réside maintenant à Bend dans l' Orégon, à plusieurs centaines de kilomètres de l' Océan, il n'hésite pas à faire la route avec son SUP pour profiter des plus beaux swells qui viennent frapper régulièrement la côte nord-ouest des Etats-Unis !
Plus récemment, Laird Hamilton et Dave Kalama sont à l'origine du renouveau du paddlesurfing. En 1995, on a pu les voir jouant dans de minuscules séries sur le spot de Mud Flat, sur la côte sud de Maui, équipés chacun de planche de tandem de 12 pieds. Ils surfaient debout à l'aide de grandes pagaies de pirogues lors d'un photoshooting pour Oxbow et les clichés de Sylvain Cazenave firent le tour du monde. Laird Hamilton commença alors à envisager d' utiliser son stand up paddlesurf dans des vagues bien plus conséquentes et après quelques années d'entraînement et de pratique intensive, on a pu le voir ensuite shooter des monstres de plus de 20 pieds à Jaws et se mesurer avec succès aux tubes caverneux de la dangereuse gauche de Teahupoo à Tahiti ! Quand à Dave Kalama, il paddlesurfe régulièrement dans des conditions solides sur le spot d'Hookipa, entraînant dans son sillage d'autres watermens accomplis, comme le véliplanchiste Robby Naish par exemple, mais aussi des casse-cous sur le retour comme le tahitien Robert Téritéhau, déjà connu pour ses tentatives de triple forward loop en windsurf à la belle époque, et qui a dévalé en SUP une énorme vague de plus de 30 pieds à Jaws lors du mémorable swell du 8 décembre 2009. A noter que notre Robert national s' est toutefois fait tracté et déposé sur la bête par un jet-ski. Sa planche, shapée par ses soins, était équipée de footstraps, et il a eu droit à un sacré tour de machine à laver dans la mousse en fin de vague ! En 2011, Robby Naish s'est lui aussi frotté à la Mâchoire sur son gun de 10'8 lors de conditions plus modestes mais en 2013, on a pu y apercevoir Kai Lenny shooter régulièrement de très grosses vagues et malheureusement se faire une profonde entaille au pied suite à une chute sur l'un de ses ailerons... C'est maintenant de l'histoire ancienne : allez donc sur YouTube zieuter le kid de Maui dévalant l'énorme droite de Pehai, il y est impressionnant d'aisance !
Le Buffalo's Big Board Contest, qui a lieu chaque année depuis 2004 à Makaha, sur la côte ouest de l' île d'Oahu, est l'occasion d'observer les progrès réalisés sur le matériel et en ce début de 21ème siècle, celui-ci a considérablement évolué grâce à l'arrivée sur le marché de nouveaux shapes et des matériaux composites issus de l' industrie du windsurf. Outre les customs fabriqués sur mesure par les shapeurs locaux, on peut désormais se procurer les pagaies Pohaku en carbone de Todd Bradley, mais aussi les fameuses Kiaola, ou encore les Werner et les Quickblade. Surtech propose, entre autres, plusieurs modèles signés Laird Hamilton et shapés par Ron House, Boardworks distribue les fameuses C4 Waterman de Dave Parmenter développées par Brian Keaulana, mais aussi des shapes réalisés par Rusty Preisendorfer. Les fabricants de windsurf tels Drops, Fanatic, JP Australia, Mistral, Naish, Quatro, RRD ou encore Starboard proposent eux aussi maintenant de très nombreux modèles hybrides ou spécifiques dans leur gamme. On ne compte d' ailleurs plus les windsurfers et kitesurfers de renom ayant adopté le SUP pour les jours sans vent : Kauli Seadi, trois fois champion du monde de windsurf catégorie Vagues, se paye régulièrement le luxe de finir sur le podium des compétitions internationales organisées chez lui au Brésil, Bjorn Dunkerbeck, détenteur de dizaines de titres mondiaux en planche à voile, sillonne assidument son home spot situé sur l' île de Gran Canaria, le kiteur Alexis Caizergues, un temps détenteurdu record du monde de vitesse à la voile toutes catégories confondues avec plus de 50 noeuds et qui s' était essayé à la pratique du paddlesurf en 2009 en Irlande, a intégré le team Starboard France, et Raphaël Salles, l' un des pionniers du kitesurf et boss de la marque F-One, s'est pris au jeu du SUP dans les vagues les jours de pétole !
En France, c'est dans les années 90 que le longboarder Eric Courtois dit '' Tarzan '' aurait été l'un des premiers à avoir utilisé une pagaie pour prendre des vagues sur son spot de Saint Leu à la Réunion, en tous cas a y avoir ridé des planches dont les cotes n'ont rien à envier aux paddlesurfs actuels.
2006 représente une année charnière pour le paddlesurf en France métropolitaine. Patrice Guénolé, le créateur de la marque Gong Surfboards, est le premier à y croire et, accompagné de Jean-Michel Germananguès, il se lance avec conviction dans la pratique, réalisant ses premiers prototypes et ses premiers essais du côté de Marseille. Au printemps, la première planche de série au monde voit le jour : la Gong Sup Original Carve 12'. Elle permettra à un nombre considérable de pratiquants de donner leur premiers coups de rame et d' attraper leurs premières vagues, de même que la fameuse 12' No Friend Attitude, sortie l' année suivante et toujours produite !
Quelques mois plus tard, en mai, Laird Hamilton est de passage sur la Côte Basque. Il fait encore frais pour la saison mais l' animal y réalise vétu d' un simple boardshort une magnifique démonstration sur la solide droite de Guéthary et met la puce à l'oreille de plusieurs surfers présents ce jour-là. L'un d'entre eux s'appelle Peyo Lizarazu. Surfer renommé dans le Sud-ouest, il s'est déjà essayé aux techniques du paddlesurf l'année précédente et de retour des Etats-Unis où il s'est procuré une pagaie de ''surf debout à la rame '' en bois et carbone du côté de Dana Point en Californie, il envisage de se consacrer sérieusement à cette pratique. Conseillé par Laird qui accepte de lui prêter sa planche ( pendant deux jours ! ), et qui lui donne l'autorisation de l'ausculter de près, il collabore avec le shaper Bayonnais Philippe Barland à l'élaboration d'un premier flotteur de 12 pieds et Peyo est considéré à juste titre avec Patrice Guénolé comme l' un des pionniers français de la discipline, notamment dans le gros. D' autres suivront pendant l' été 2006, comme le waterman landais Eric '' Rico '' Leroy ou encore Fred Branger, un français spécialisé dans le surf tandem et pratiquant le stand up paddle depuis 2004 avec Scott Bass en Californie, et qui réalisera une démonstration lors du premier Roxy Jam de Lacanau en juillet.
En 2021, la France compte désormais :
- des pratiquants assidus disséminés aux quatre coins de l'hexagone et déjà réputés dans d' autres sports de glisse aquatiques, comme Antoine Delpero, Peyo Lizarazu et Xabi Laffite à Biarritz, Hughes Oyarzabal du côté d' Hendaye, Xavier Leroy à Anglet, Rico Leroy et Jérémy Boisson à Lacanau, Antoine Albeau sur l'île de Ré, Ronan Chatain sur le spot de la Torche, Bruno André et Dominique Maudet à Douarnenez, Grégory Closier et Ben Carpentier en Finistère Nord, Alexis Deniel dans les Côtes d'Armor, Alex Grégoire à Hyères, Cyril Coste et Arthur Arutkin à Dunkerque et Wissant, le très actif Patrice Guénolé à la Baule, Jean-Valère Bordenave en Corse ou encore Eric Terrien en Loire Atlantique. Plus loin, Stéphane Etienne et Nicole Boronnat, exilés sur l' île de Fuerteventura, sont les meilleurs représentants du SUP français aux Canaries, tandis que Fabrice Beaux, Karine Camboulives et Emmanuel Bouvet occupent le terrain sur les îles d' Oahu et de Mauï, à Hawaii. A Tahiti, ce sont Arsène Haréhohé; Patrice Chanzy et Guillaume Bourligueux qui se font remarquer en chargeant en SUP les reefs de Sapinus et de ...Teahupoo ! Mais il ne faudrait pas oublier que depuis l' été 2010, un grand nombre d' amateurs passionnés venant d' horizons à priori bien différents ( surfeurs, bodyboardeurs, windsurfeurs,kitesurfeurs, paddleboardeurs, kayakistes, speedsaileurs, voileux, etc ) se croisent maintenant avec plaisir tous les weekend sur l' eau , ou bien à terre une pagaie à la main. Ce nouveau support semble faire l' unanimité sur la quasi-totalité des spots de France et de Navarre, et ceci en raison de ses effets bénéfiques sur la santé mentale et physique de ses pratiquants, et de la très grande simplicité de sa mise en oeuvre : une planche, une pagaie ...
- des shapers motivés qui innovent un peu partout sur nos côtes : Philippe Barland à Biarritz, Alain Minvielle à Anglet, Patrice Remoiville et ses 3Bay en Bretagne, Sergio Munari et ses BlackLocals près de la Rochelle, Yvan Cacali et ses SeaClone à Leucate mais aussi Christian Meunier et ses Kriss Custom du côté de Siouville en Normandie pour n'en citer que quelques-uns,
- des marques reconnues, comme :
- Gong, qui propose à la vente une soixantaine de modèles, dont de nombreux ShortSUPs, testés et approuvés pour 2 technologies de fabrication,
- Bic, qui commercialise cette année de nombreux flotteurs polyvalents ou plus pointus,
- Redwoodpaddle, la marque du passionné Christophe Defrance,
- F-One, des boards conçues du côté de Palavas-les-Flots,
- Tabou, les flotteurs shapés par Fabien Wollenveider,
- Suprem, la marque du sudiste Raphaël Selle,
- Lokahi, la marque du nordiste Cyril Coste et ses planches compactes,
- ou encore Surfactory qui continue de proposer en série un modèle de 10 pieds et 7 pouces.
Sans oublier Select et Outside Reef, les marques de pagaies de Stéphane Mocher et d'Olivier Madar, et dont la réputation n'est plus à faire !
- une Fédération Française de Surf qui a commencé à organiser à titre expérimental des compétitions de Stand Up Paddlesurf pendant les différentes étapes de la Coupe de France de Surf 2008. Entre 5 et 15 inscrits s'étaient affrontés au cours de chaque épreuve, la victoire finale revenant logiquement à Jérémy Boisson. En 2009, la discipline Stand Up Paddlesurf était officiellement présente pendant les épreuves de la Coupe de France et c'est Jérémy Boisson qui s' est de nouveau imposé devant une vingtaine de participants. Fin octobre 2009 à Lacanau, dans des conditions carton et donc spectaculaires, Jérémy Massière est entré dans l' histoire en remportant le premier championnat de France de SUP devant Bruno André. En 2010, c'est Peyo Lizarazu qui s'est imposé grâce à une vague de dernière minute dans des conditions onshore ventées, alors que Jérémy Massière avait mené au score pendant toute la finale... En 2011, Antoine Delpero a remporté le titre, imité en 2012 par Manu Portet, lequel gagnait enfin une compétition en ayant enfin réussi à SUPsurfer sans se mettre la pression ! En 2013, Antoine s'est à nouveau imposé dans les vagues vendéennes devant son pote Jérémy Massière et le breton Alexis Deniel. En 2016, c'est Antoine Delpero qui a remporté le titre dans de solides conditions sur la plage de la côte des Basques à Biarritz, tandis que Caroline Angibaud était sacrée dans la catégorie Féminines. A noter que le format de jugement retenu met l' accent sur une utilisation pertinente de la pagaie pendant les manoeuvres, favorise une conduite de la planche de type shorboard au détriment du style et du noseriding, et implique que le concurrent reste debout sur sa planche tout au long de sa série. En 2013, tous les compétiteurs s' expriment désormais comme des shortboarders sur des flotteurs très courts afin d'envoyer des full bottom turns sur le rail suivis d' un roller le plus vertical possible. Les mêmes critères de notations sont utilisés sur le SUP World Tour organisé par Tristan Boxford et la Waterman League (étapes à Hawaii, en France, à Tahiti, au Brésil, etc, et une finale dénommée Location X, qui regroupe les meilleurs sur une spot dévoilé en fin de saison ) et à ce petit jeu, le jeune américain Kai Lenny est devenu le premier champion du monde de l'histoire du SUP en 2010 devant Peyo Lizarazu et un Antoine Delpero n'ayant même pas participé à toutes les épreuves... Kai a récidivé en 2011 devant le brésilien Léco Salazar, toujours talonné de près par un Antoine Delpero ayant comme Leco considérablement raccourci ses planches afin de lutter à armes égales contre le jeune hawaiien. Peyo Lizarazu n'a pas suivi la totalité du circuit en 2011, mais il s'est payé le luxe de remporter l'étape de Sapinus à Tahiti, dans des conditions plus que solides... En 2012, Antoine Delpero s'est imposé haut la main dans de petites conditions à la Torche, surclassant en finale un Leco Salazar qui va détroner Kai Lenny en fin d'année et devenir le champion du monde 2012 ! Benoit Carpentier finit 7ème mondial, avec un coup d'éclat dès la première étape à Sunset dans des séries carton, tout comme Peyo Lizarazu qui finit une nouvelle fois sur le podium de l'épreuve hawaiienne. En 2013 et après avoir remporté haut la main la première étape à Hawaii, Kai Lenny a récupéré sa couronne mondiale à l'issue d'une finale dantesque à la Torche, dans des conditions ressemblant comme deux gouttes d'eau à un solide Sunset Beach de plus de 20 pieds.... En 2014, Kai Lenny s'est de nouveau imposé à l'issue de la finale de la Torche mais il aura du lutter tout au long de la saison contre le brésilien Caio Vaz et peut remercier son pote Zane Schweitzer de lui avoir offert le titre en éliminant son rival dans les vagues bretonnes grâce à une vague de dernière minute notée à 9 points !